Barcelone, le 28 mai 2014.
C'est le dernier jour des vacances. Visite dans la journée du musée Picasso. Que faire pour la dernière soirée ?
Mon frère, roi de l'organisation, qui a épluché tous les guides et les revues de l'office du tourisme, s'aperçoit que le festival de rock Primavera Sound Festival ouvre le soir même et propose une scène gratuite. Le retour aux fondamentaux est le plus fort, on se dirige donc vers le Nord-Est de Barcelone à une dizaine de stations de métro de l'hôtel, face à la mer. Après une discussion à l'entrée avec la sécurité, en anglais, en espagnol (beaucoup pour eux, très peu pour nous) et finalement en français (car un vigile avait un accent de Paname remarquable) sur la possibilité d'apporter son sandwich à l'intérieur, non il faut le manger avant, nous pénétrâmes dans les lieux. Le plus curieux avec les rockers, ces grands garçons, ces costauds,ces tatoués c'est la terreur qu'ils éprouvent devant un bouchon en plastique sur une bouteille. Vous aurez beau essayer de leur prouver leur inoffensivité, rien n'y fait. Cela tient d'un cas psychanalytique.
Notre programme commence par le groupe argentin "Él Mató A Un Policía Motorizado", vraie découverte: un rock puissant et mélodique en espagnol. Cela commence très bien.
Après se présente le groupe qui avait la faveur de ma soirée: "Temples".
Et là les jeunots, ils assurent, ils connaissent leur rock psychédélique sur le bout des médiators. Pris par la musique, on ne s'en était pas aperçu immédiatement, mais il ne faisait pas si beau que cela, le ciel s'assombrissait, Et là, le leader James Bagshaw veut faire le malin. Il provoque les éléments en invoquant d'avantage de pluie, lors du justement dénommé "Keep in the Dark". Seul Springsteen peut parler au ciel en face en face en chantant "Who'll stop the rain ?" au moindre grain. Mais n'est pas le boss qui veut, et ce qui devait arriver ne manqua pas d'arriver: un déluge d'eau se déchaîna sur la foule. Comme dirait Rock'n Folk "C'est quoi être rock en 2014 ?": c'est rester écouter le concert, stoïque, alors que le polo est plaqué sur ta peau par une tonne d'eau froide, que le jean double de volume et de poids. L'homme sage est celui qui connait ses limites, et visiblement le public est sage, "The Golden Throne" fut écouté mais pas vu, le public ayant fui le devant de la scène. Après cet épisode mémorable, la pluie commença à se calmer.
Stromae entre sur scène devant un public conquis composé de la jeunesse Barcelonaise et la génération Erasmus 2014. La génération Erasmus 1992, représentée par le narrateur ainsi que son frère ,voulions voir de visu le phénomène auquel je n'avais pas porté jusqu'à présent une attention soutenue. Trois chansons, nous ont convaincu de la qualité de l'artiste,de son charisme, mais ce n'est pas le style de musique qui me ferait risquer une pneumonie.
Une bien belle soirée malgré tout.