Sortie (01/06/18) du dernier album du Rockeur encore et toujours la.
Rock. Après le double live de Little Bob Story et la réédition en vinyl de Lost Territories, Roberto Piazza sort « New day coming », son nouvel album avec les Blues Bastards.
Sombre, profond, réfléchi. Entretien avec Roberto Piazza alias Little Bob.
« New Day coming »... À quel nouveau jour faut-il s’attendre ?
Little Bob : « Un grand jour pour le blues. Un jour sombre et aussi un jour pour une renaissance autour de la musique essentielle qui me cogne dans le cœur. Ce nouveau jour se heurte à ce monde de fous où tout va de mal en pis avec les chefs d’État les plus dingues qu’on ait eu depuis la deuxième guerre mondiale. La Ligue du Nord revient en force dans mon pays natal (Ndlr : en Italie) et la France, chère à mon cœur où le président ne pense pas à aider ceux qui en ont le plus besoin. « New day coming », c’est mon nouveau jour, mon utopie et je m’y accroche ».
Dans la plupart des douze titres de l’album, le registre est réfléchi, résolument critique et contestataire. Un vrai opus de « Protest songs » ?
« C’est ce que j’ai en tête et au fond du cœur. Avec un côté résolument sombre et personnel lié à ce que je vis et aussi un message autour du meilleur comme le symbolise le lever de soleil que je regarde avec les Blues Bastards sur la pochette réalisée par Laury Picard. Cet album contient des Protest songs, dont « Mean things happening in this world » de Woody Guthrie qui l’a écrite pendant la deuxième guerre mondiale. Ses mots demeurent d’une terrible actualité ».
En écoutant le premier titre de l’album, « Mama’s prayer », on retrouve l’ADN de Little Bob, la route, les tournées, les concerts... la vie de Roberto Piazza ?
« Oui, c’est ma vie sur la route, les rencontres avec les gens, les échanges avec les fans. Ceux qui sont là depuis 40 ans et les autres, ceux qui sont arrivés au fur et à mesure ».
Parmi les reprises sur cet album, on découvre « Ace of spades », l’hymne métal de Mötorhead. Pourquoi un tel choix ?
« Lemmy Kilmister était un ami. On se connaît depuis le début des années 80 et un certain concert où nous avions joué avant eux à Londres devant 2 500 personnes complètement survoltées et qui nous avaient réservé un accueil énorme. Avec Lemmy, on avait toujours plaisir à se retrouver comme à cette soirée organisée par Musidisc (Mötorhead et Little Bob étaient alors sur le même label). On s’ennuyait un peu. Il avait repéré un piano et on s’est offert quelques blues bien râpeux tous les deux. Ce que j’aime dans « Ace of spades », c’est le message, le fait que quoi qu’il arrive il faut jouer, quand bien même on ne gagne pas à tous les coups. C’est Gilles, mon guitariste qui m’a soumis l’idée. On en a fait un blues bâtardisé comme je les aime ».
Depuis des années, les concerts de Little Bob débutent par des chants amérindiens. Dans « New day coming », on retrouve une chanson du militant et poète de la cause indienne John Trudell. Comment s’est fait ce choix ?
« J’ai senti que c’était le moment, une nouvelle étape. Ce qui me touche le plus chez Trudell, après tout ce qu’il a vécu et souffert, c’est qu’il a choisi de continuer à délivrer son message, en paix, avec ses mots ».
Une nouvelle tournée se prépare avec les Blues Bastards. Quand jouerez-vous au Havre ?
« Dans très longtemps (rires). Pour nous voir dans les prochains jours, il faudra aller sur la Côte d’Azur et dans le sud-ouest. On sera le 10 novembre prochain au Magic Mirrors du Havre et sinon, pour parler de l’album, je serai ce samedi à la Fnac. Comme dans tous mes concerts, j’enlèverai mes lunettes noires pour regarder le public, les yeux dans les yeux, pour faire passer ce que je vis et ce que je ressens... ».
« New day coming » Verycords.
Dedicace de Little Boc ce samedi à 15 h à la Fnac, centre Coty.
http://www.paris-normandie.fr/loisirs/le-havre--le-nouveau-jour-de-little-bob-AB13125849