JARED JAMES NICHOLS : Paris, Le Bon Marché, 7/10/23
Etonnant cadre que celui du Bon Marché, un superbe grand magasin bâti en 1838 qui a accueilli hier soir le nouveau prodige blues Jared James Nichols. Celui-ci se produisait dans ce lieu pour le moins inhabituel pour un showcase de blues organisé sous la tutelle de l'écurie Gibson. Gibson qui avait pris la délicate attention d'accrocher au mur une bonne quarantaine de guitares. Je ne pourrai pas vous certifier si ce "recoin" niché au milieu de marques prestigieuses telles Dior ou bien encore Louis Vuitton (car il s'agissait d'un véritable recoin) était attribué en permanence à la célèbre marque de guitares. J'en doute.
Sous une ovation nourrie, le géant Jared apparaît avec un large sourire. C'est clair, il a envie de plaisanter, le bougre puisqu'il demande à l'assistance composée d'une petite quarantaine de curieux si quelqu'un serait intéressé pour acheter l'une des deux guitares (la Gold) qu'il va utiliser pour ce mini-concert à l'allure très intimiste.
Autant vous le dire tout de suite, je ne possède aucun album du Monsieur et c'est Philty, mon compagnon d'armes qui me fit part du fait qu'il avait entamé son set par un titre de son nouvel opus (le 4ème), éponyme, celui-ci. Easy Come Easy Go qu'il s'appelle. Percutant et accompagné de riffs superbement ciselés, le très en verve guitariste exhorte le public à se manifester de façon plus bruyante, ce dernier ne se faisant pas prier pour manifester son enthousiasme.
Juste après cette superbe interprétation, Jared s'enquiert auprès de l'assistance s'il y en a qui seraient disposés à jouer de la guitare. V'là ti pas qu'un p'tit jeune ô combien dynamique vient relever le défi d'accompagner son idole dans un déluge endiablé de riffs bluesy de haute teneur. Ca ne dure que 3-4 minutes mais c'est superbe. Puis, c'est au tour de deux autres candidats qui s'acquittent d'une belle prestation, l'un des deux optant plutôt pour un titre en slide.
Sylvain Laforge, ex-guitariste des Rita Mitsouko et vu dernièrement avec la belle Gaëlle Buswell en 1ère partie de Blue Öyster Cult, rejoint le colosse d'1m90 pour une reprise tellurique de La Grange des trois barbus.
De temps à autre, Jared évoque non sans humour son parcours musical insistant sur le fait qu'il est devenu musicien grâce à des groupes comme Alice In Chains et Soundgarden puis il y eut ensuite une rencontre déterminante : celle du regretté Leslie West qui lui fit part de quelques conseils précieux pour mener à bien sa carrière.
C'est pour finir ce superbe showcase, que l'un des représentants de Gibson, un p'tit jeune (on ne nous a pas dit de qui il s'agissait), se saisit de l'une des deux guitares pour entamer un excellent Mississippi Queen de Mountain. Le Jared lui, il est content de constater que le jeunot connaît bien ses gammes.
Dans une ambiance absolument détendue et enthousiaste, Jared se doit de prendre congé, se livrant malgré tout aux dédicaces et photos de rigueur. Ceci dit, notre ami ne doit pas trop tarder car l'attend un autre concert, celui-ci au Café de la Danse auquel je n'irai malheureusement pas. Ce ne sera que partie remise car je compte bien dans un avenir proche aller le revoir.
