Voici la review du premier double live Light
Fuse Get Away de Widespread Panic que je suis en train d'écouter ,
review trouvée sur le net . Merci à son rédacteur.
Les albums
studios de Widespread Panic sont pour le moins inégaux, et ne
contiennent rien de vraiment intemporel. Leur dernier effort en date,
"Bombs & butterflies", se trouve à raison chez tous les soldeurs,
malgré leur passage à Paris l'an dernier, qui n'a fait que confirmer ce
que nous pensions. Quelques soirs au Chesterfield Café, du coup pris
d'assaut par des hordes de 'ricains et 'ricaines plutôt heureux de leur
sort (le groupe joue dans des salles gigantesques, voire en plein air
devant des dizaines de milliers de spectateurs, aux États-Unis!), puis
un concert au Bataclan, devant peu de monde mais pendant presque trois
heures, nous en en effet convaincus de la qualité de ce groupe. Fait
unique, à l'occasion de la sortie de ce live, le groupe a organisé une
grande fête avec concert gratuit, chez eux, à Athens, en Georgie, avec
l'approbation du maire de la ville, pas peu fier. Résultat : plus de
70.000 personnes se sont déplacés, prouvant la loyauté de leurs fans
depuis 11 ans qu'ils tournent, faisant ainsi bien la nique à MTV, sans
avoir recours au matraquage video habituel… Une cassette vidéo fut
commercialisée de ce Samedi soir de folie du 18 Août 1998 à Athens :
cf. chronique le mois prochain. Ce live, un superbe double CD cartonné,
est ce qui se rapproche le plus de ce qu'est réellement Widespread
Panic (un groupe de scène), même s'il est encore loin de l'expérience
Panic d'un concert. Il capture néanmoins très bien le groupe dans son
élément, trois heures et demie de jams mariant country, blues, roots
rock, psychédélisme (influences Grateful Dead, Allman Brothers Band,
Jefferson Airplane, Traffic…) , mais aussi des éléments de funk
New-Orleans, de jazz (Brandford Marsalis en invité sur "Picking up the
pieces"), et quelques covers, "Travelin' light" de J.J. Cale et "Papa
Legba" des Talking Heads! Les jams de "Porch song", "Diner", "Greta",
"Barstools and Dreamers" ou "Conrad" sont autant de voyages
cosmico-roots, par exemple. Le truc, c'est qu'avec deux guitares, une
basse, tout un tas de claviers et de percussions, Widespread Panic
arrive à créer quelque chose d'unique, un son, une musique qui leur est
propre et en définitive incomparable, malgré toutes les influences
évidentes. Bien qu'il faille absolument les voir live pour les
apprécier, ce double live est le meilleur moyen de goûter à Widespread
Panic.