ARTICLES DE PRESSE LED ZEPPELIN

Phil a écrit:

Dans le dernier numéro de Rock & Folk, Jérome Soligny affirme que How The West Was Won se hisse indubitablement au niveau de Live At Leeds des Who et de Made In Japan de Deep Purple. Et il a raison.

Bon pour redevenir un peu plus sérieux, l'encart à l'intérieur de l'article qui présente la discographie zeppelinienne me tape bien sur le système, comme à l'habitude avec Rock et Schnock.
Pourquoi ?
Parcequ'au rayon live, The Song Remains The Same par exemple, on retrouve exposées leurs vieilles marottes habituelles à savoir combien ils abhorrent ce live. Pour justifier leur credo, ils n'hésitent pas à placer dans la bouche de Jimmy Page des mots qu'il n'a à mon sens jamais prononcés, à savoir qualifier ce live de "médiocre". J'ai encore bien en tête l'interview originale qui leur sert à fonder leur propos et médiocre n'est absolument pas le mot convenable. De toute manière ce ne serait pas la première fois que R&F ferait preuve de mauvaise foi ou déformerait la réalité pour la faire correspondre de manière fausse à leur vision, les exemples sont nombreux.
Ils s'étonnent, faussement candides (et c'est insupportable), de la mauvais réception faite à ce live à l'époque, alors qu'ils ont pesé de tout leur poids pour que les conditions soient remplies pour ça se passe de cette manière. Tout ça pour avouer maintenant, du bout des lèvres, que ce live n'était pas aussi mauvais qu'on a bien voulu le dire. Ils nous prennent vraiment pour des cons. Ils croient que nous n'avons pas de mémoire, peut-être ?
Où ont-ils vus jouer que le groupe était en "petite forme" (je cite) en 1973 ? Faut arrêter les conneries. Tout amateur sérieux de bootlegs zeppeliniens sait bien qu'en 1973, tout au contraire, ils enchaînaient les concerts d'anthologie les uns après les autres et atteignaient un niveau d'excellence et de régularité perdus par la suite. Et les concerts de New York ne font pas exception à la règle, boots à l'appui.

Blue Sky Bag a écrit:

Non il a tort. Il les surpasse haut la main.

Le "Made in Japan" clairement, mais pas le "Live at Leeds"

Frise-Poulet a écrit:

Blue Sky Bag a écrit:

Toi la râclure stonienne, au pieu.  

Tu vas faire de la tachychardie à veiller si tard, par cette chaleur.

.                                

Il fait très bon chez moi, il y a un petit air frais pas désagréable, mon tout con  

Messieurs....

Killsark a écrit:

Blue Sky Bag a écrit:

Non il a tort. Il les surpasse haut la main.

Le "Made in Japan" clairement, mais pas le "Live at Leeds"

Le Live At Leeds est un sacré monument, c'est vrai.
Je vais me le réécouter, tiens, dans la journée, vu que je suis dans un cycle de révision des grands albums en public du passé.

HTWWW le surpasse quand même à mon sens. On va nuancer en supprimant la mention "haut la main". Le spectre musical couvert par LZ est encore plus large qu'avec les Who. Pas de set acoustique par exemple, sur Live At Leeds. Pas de déchaînement d'impros aussi longues et passionnantes que sur "Dazed & Confused". Toujours est-il que ça reste du très haut niveau, rythmique, compositionnel, interprétatif. Townshend n'atteint pas le niveau de Page en solo, clairement. Et rythmiquement ils se valent. Là où Townshend lui est supérieur, c'est qu'il chante, alors que Page en est incapable. Mais dans l'ensemble je classe un rang en dessous le live des Who. Mais ils naviguent à vue avec le vaisseau amiral. C'est l'élite du rock anglais bon sang.

Proprement dit, The Song Remains The Same n'était pas foncièrement raté. Ceci dit, Best l'avait aussi écrit dans son article intitulé "Zeppelin vole", paru en 77 ou 78 (il faudrait que je retrouve ça...). Ca n'engageait qu'eux. Je trouve pour ma part que même si les titres sont excellemment interprétés, il manque quelque chose à ce live pour être "définitif". Une once de folie que l'on trouve fort heureusement sur How The West Was Won, à mon humble avis. Au MSG, le groupe était effectivement sur les rotules. Pourquoi ne pas avoir opté pour un concert de milieu de tournée ou même encore une date où les quatre compères étaient dans une forme bien meilleure ? Ou bien alors, il aurait fallu placer ces dates du MSG bien avant. Sans doute pour le prestige du lieu comme pour signifier une sorte d'aboutissement.
La réédition de 2007, augmentée de 6 titres, rend davantage justice à ce live, il est vrai.

@ Blue Sky : du Live à Leeds, tu vas réécouter le LP ou l'édition deluxe ?

Phil a écrit:

Au MSG, le groupe était effectivement sur les rotules. Pourquoi ne pas avoir opté pour un concert de milieu de tournée ou même encore une date où les quatre compères étaient dans une forme bien meilleure ?

Toujours pas du tout d'accord avec ça, mais je suppose qu'on en a pas fini avec nos discussions autour de TSRTS, sujet hautement complexe, dès qu'on commence à approfondir la question...

Phil a écrit:

@ Blue Sky : du Live à Leeds, tu vas réécouter le LP ou l'édition deluxe ?

---->édition deluxe

Killsark a écrit:

Blue Sky Bag a écrit:

Non il a tort. Il les surpasse haut la main.

Le "Made in Japan" clairement, mais pas le "Live at Leeds"

Bien sur mon Kilou tu as parfaitement raison Par contre moi je mets Live at Leeds au même niveau que Get Yer Ya-Ya's Out et tout ça sans faire d'analyses à la con qui nous donnent mal au crâne  

Pourquoi tu ne te trouves pas un forum stonien pour épancher ton prosélytisme au lieu de nous les briser menu sur un forum centré essentiellement sur Led Zeppelin et carrières solo ? Les Stones ça va cinq minutes, mais il n'y a pas que ça dans la vie.

Il en existe un sur lequel Frisou est inscrit.

http://the-rolling-stones.forumactif.org/forum

Donc non content de s'éclater comme une bête avec ses congénères sur son forum natif, il faut encore qu'il vienne jouer son stonificateur sur un forum zeppelinien. C'est bien ce que je redoutais... Il y en a qui ne doutent de rien.

Une petite plongée dans mes archives personnelles, centrée sur The Song Remains The Same. D'abord un article de Sacha Reins pour Best (que j'ai toujours préféré à R&F), daté de novembre 1976.







L'article "Rêves de Fer" de l'ami Benoit Feller chez R&F  de janvier 1977 est déjà dispo chez Pyzep (c'est moi qui avais dû peut-être lui fournir les scans, d'ailleurs, je ne sais plus) donc je ne réuploade pas (anglicisme chiadique désolé).

http://pyzeppelin.free.fr/articles/rocknfolk77-01/rocknfolk77-01.htm

"Zeppelin vole" article paru dans Best et signé Bill Schmock (quel nom). Je n'ai ni l'année ni le mois de parution, en revanche.

Merci infiniment Blue Sky Bag, cet article de Best, c'est de l'or en barres!  Une interview de Bonham, rien que ça. Il évoque les sessions qui ont donné "Bonzo's Montreux" si je ne m'abuse?

Intéressant, l'éclairage qu'il apporte sur les relations (ou plutôt les non-relations, donc) du groupe en dehors des tournées. Et aussi sur sa nostalgie de son pays et son rapport à la boisson. Tout Bonham, quoi. Le type était assez franc et direct.

Quant au RF de 77 j'ai la chance de le posséder car un ami l'a trouvé chez un bouquiniste et me l'a offert

Badgeholder a écrit:

Merci infiniment Blue Sky Bag, cet article de Best, c'est de l'or en barres!  Une interview de Bonham, rien que ça.

C'est vrai que c'est carrément rare et donc précieux à lire. Et touchant en même temps, comme une voix qui nous parviendrait du fond des âges. C'et ça une des grâces de l'écrit, de prêter encore vie à une pensée au-delà de la mort, de la maintenir encore et toujours sur le plan de l'existence, ne serait-ce que le temps de parcourir les mots qui la véhiculent.

Badgeholder a écrit:

Il évoque les sessions qui ont donné "Bonzo's Montreux" si je ne m'abuse?

Complètement. Et ce "Bonzo's Montreux" nous allons le retrouver prochainement sur ce nouveau Coda étendu à 3 CD.
On a lu tout et n'importe quoi sur les soli de batterie de John. Mais à chaque fois que ceux-ci ont été filmés, ils sont restés des moments impérissables, magiques par leur intensité : Royal Albert Hall 1970, MSG 1973.
Et il a fallu tout le génie du studio de Jimmy, sa vision, son inventivité dans les traitements sonores électroniques appliqués aux percussions pour que prenne vie en Suisse ce "Bonzo's Montreux" d'anthologie.

Badgeholder a écrit:

Et aussi sur sa nostalgie de son pays

Ça le déstabilisait et le minait complètement de devoir vivre en dehors de son pays et de sa région du Black Country, des Midlands, à laquelle il était profondément attaché. On s'en rend compte à maintes reprises quand on parcourt la littérature zeppelinienne. Grosse erreur de ne pas avoir su déceler ça de la part de l'ensemble du groupe et surtout de Grant. C'était bien l'époque où le facteur psychologique n'était absolument pas pris en compte dans la société. Ne comptait que le "concret" dans le business. On a malheureusement vu le résultat...

Erreur dans l'article de Bill Schmock quand il dit que Led Zeppelin I a été enregistré aux Etats-Unis. Comme chacun le sait, c'est aux Olympic Studios de Londres que ce disque a vu le jour.
Erreur également de la part de John Bonham quand il parle de concerts situés en hiver 1973 pour les sources d'enregistrement de TSRTS : les concerts du MSG se situent en Juillet. Ou il confond avec le Southampton, par exemple, ou encore avec les concerts de février 1975 à New York, ou encore erreur de la part du traducteur...
Je trouve la pilée mise à Deep Purple complètement injustifiée dans l'article de Schmock. Je ne sais pas mais ce nom, ça sent le pseudonyme à plein nez.

Blue sky, je n'arrive pas à voir les pages de l'article "zeppelin vole" Pourrait tu essayr de les remettre s'il te plait Je t'en remercie d'avance

Penelope1956 a écrit:

Blue sky, je n'arrive pas à voir les pages de l'article "zeppelin vole" Pourrait tu essayr de les remettre s'il te plait Je t'en remercie d'avance

Normalement tu as une option qui consiste en une expression surlignée au dessus de chaque scan qui s'appelle "agrandir cette image". Si tu cliques dessus, le scan s'agrandit et permet de lire le texte.
Si toutefois tu as déjà procédé ainsi, et que la taille ne te suffit pas, tu peux toujours cliquer droit avec ta souris et enregistrer l'image sous. Tu copies sur ton disque dur, et ensuite avec l'outil loupe de ton utilitaire qui te permet de regarder tes photos tu zoomes à la taille qui te convient.
Maintenant il y a sur quelques pages de cet article certaines parties de texte plus blanches que d'autres. Je ne sais pas de quoi ça vient, j'ai eu beau nettoyer la vitre de mon scanner comme un malade, le défaut persiste. Ça doit venir du papier en lui-même. 40 ans d'âge ou presque...
Voilou.

Si certain(e)s d'entre vous sont intéressés par d'autres articles, j'en ai plein. Dites-le. Les scans suivront. Si le boss n'y voit pas d'inconvénient, of course.

Merci Blue sky Je vient de voir d'où vient le problème, c'est un problème d'affichage Je n'ai souvent que le lien qui s'affiche, en rafraichissant la page, certains scans s'ouvrent, d'autres pas. J'en ai 9 sur 11, encore 2 lol ! Tout vient à point à qui sait attendre

Quand je pense que j'achetais Best (c'était celui que je préférais) tous les mois, pourquoi ne les ai-je pas gardés Quelle gourde

Sinon je suis toujours amateur d'articles, (j'ai déjà tous ceux de Pyzep), je me fais un presse book . Il n'y a pas d'âge pour se consacrer à ses tites passions

Un seul regret, n'avoir jamais pu assister à des concerts rocks, vivre cette ambiance (c'était l'époque, pour mes regrettés parents, ce n'était pas la place d'une jeune fille )

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Article paru dans R&F de septembre 1971, signé Philippe Paringaux, à l'occasion de la seconde venue à Montreux de Led Zeppelin, pour une double apparition les 7 et 8 août 1971.  

Article paru dans R&F de décembre 1972, signé Philippe Paringaux, retraçant le troisième et dernier passage helvète de Led Zeppelin à Montreux (après 1970 et 1971) pour deux concerts consécutifs les 28 et 29 octobre 1972.

Merci Blue sky

Quand Led Zeppelin se posait à Nancy
Le Républicain Lorrain vous propose d'entrer dans les archives de votre journal. Revivez un événement marquant, grave ou léger tel qu'il était paru dans nos colonnes. Aujourd'hui, Led Zeppelin à Nancy en mars 1973, leur seul concert en Lorraine.



[Républicain Lorrain du 1er avril 1973]
Led Zeppelin , le "Jet" de la concorde


Pour ceux qui ont le coup d'oeil optimiste, ils étaient 6 000, pour les autres il y avait une masse indéfinie de jeunes gens. Dans la froideur hostile du parc des expositions de Nancy, ils étaient venus voir et complimenter le monstre rugissant et doré "Led Zeppelin", ou si vous préférez le plus grand des quatuors de Hard Rock anglais. L'apparition du "dirigeable" étant prévu pour mardi midi, les organisateurs durent exiger de bonne heure, le transfert dans un autre enclos, des 2 000 moutons qui encombraient le hall D. De telle sorte qu'à midi une, le LED puisse poser sans accident sa cargaison de caisses noires; cent grandes, cent petites et encore cent espèces de boîtes à chapeau géantes.

La "sono", les éclairages et les instruments furent disposés selon un schéma scrupuleux sur un podium de 20 m de long. Enfin derrière la scène, ultime exigence des "fauves", on avait déjà aligné le repas : 8 bouteilles de jus de chablis, 24 flacons de bière, 4 maxi-bouteilles de jus d'orange, 12 grandes bouteilles de Coca, 30 sandwiches, des fruits pour 17 personnes, des citrons, du miel - beaucoup de miel liquide - enfin de la glace en cubes.


A 21 heures, le podium commençait à fumer sous une apothéose de cigarettes allumées. Une demi-heure plus tard, le Zeppelin qui s'était éteint (à table) par inadvertance, était littéralement expulsé de son hôtel par les organisateurs impatients. Enfin, à 21h45, moment suprême, le dirigeable du hall D put remplir sa mission, c'est-à-dire se consumer sous les doigts des quatre sorciers du hard-rock. Quatre diables qui ont soufflé deux heures durant, chacun à leur tour, sur le feu qu'ils avaient allumé, dans lequel ils piétinaient, et qui brûlait tout sauf eux.


Disséminés un peu partout, les projecteurs, tels des tubes poli-iques [sic] couvraient d'une poussière émeraude l'ensemble du podium parsemé de colonnades au milieu desquelles flambaient des cascades lumineuses. A travers les ondes concentriques des projecteurs, des condensations de couleurs vives épousaient vaguement les contours des musiciens qui semblaient marcher sur une poudre de saphir. Il y avait aussi des bruits qui prenaient des formes visuelles. Voilà pour le plaisir de l'oeil.


Mais le Led Zeppelin, c'est surtout une formidable machine à swing, une machine parfois en dessous de sa réputation mardi dernier, mais balayant par instants tout sur son passage. Soutenus par une rythmique sans faille, constituée par John Paul Jones à la guitare basse et John Bontam aux drums, Robert Plant, l'homme à la voix sans limite pouvait donner libre cours à sa rage, tandis que les doigts de Jimmy Page parcouraient le double manche de la "Gibson" rouge à une vitesse folle. Etourdissant.


Il faut avoir vu les deux hommes se répondre dans un duo d'une précision inouïe. Je pense à l'instant mémorable où il devenait impossible de distinguer la voix humaine des sonorités électriques tellement elles se confondaient. Pendant ce temps dans la salle, le public faisait la démonstration que la pop n'avait aucune valeur explosive. Contrairement à la fameuse période rock'n roll "pur" où le public cassait tout, les pops seraient plutôt endormis, mécanisés. Ils veulent "planer", "s'envoler", un point c'est tout. Impressionnants, inquiétants, intrigants parfois, les pops le sont par une volonté de différenciation. Mais finalement, ce ne sont pas eux qui font peur mais le potentiel qu'ils représentent. Au nombre de ces fanatiques des casseurs, c'est sûr, des zonards (1) sans aucun doute, des "bons jeunes gens" sûrement, et des lycéens, beaucoup de lycéens. Des cheveux longs en tout cas, qui divisent le pays en deux générations. Leur musique et leur état d'esprit est en train de créer la plus belle confusion de l'époque. Une confusion où ni Lénine, ni Mao, ni Ginsberg, ni personne ne pourrait y reconnaître les siens...

Article signé André Greiner

[Républicain Lorrain du 1er avril 1973]

Je viens de recevoir ceci par la poste ce matin d'Angleterre. Il s'agit d'un hors-série du magazine Uncut qui totalise 146 pages entièrement consacrées à Led Zeppelin et associés.



Bel objet sur lequel je reviendrai plus tard, après l'avoir lu... Pour ceux qui voudraient commander en ligne un exemplaire, il m'en a coûté 20€. Si vous le trouvez en kiosque, ce qui doit être faisable si vous habitez à proximité d'un grand centre urbain, vous vous épargnerez sûrement les frais de port, à peu près 8€ si je me souviens bien.