DEEP PURPLE

La chronique de Rolling Stones Magazine...

Deep Purple
NOW What?!
***1/2

Le Pourpre Profond part dans tous les sens, et c'est tant mieux!

On se doutait que l'ombre de Jon Lord, disparu en juillet dernier, planerait d'une façon ou d'une autre sur ce nouvel album. Pour ne pas dire qu'on l'espérait, tant l'homme à la moustache et aux claviers avait compté. Dès cette entrée en matière solennel qu'est "A simple Song", l'hommage est là. Fort. "Time doesn't matter, Time is all we have" énonce Ian Gillan. Un album larmoyant, ce NOW What?! ? Tout faux! Car à partir de là, Deep Purple décide de s'amuser. Titre après titre. Et si les effluves de Perfect Strangers, l'album de la reformation du MkII en 1984, remontent souvent à la surface, c'est un dédale tour à tour Pop, White Funk, Jazzy, et Rock Progressif qui se dévoile.
Déconcertant, mais probant.

Un extrait de la conférence de presse du Bus Palladium :

"Now What ?! était un disque facile à faire"


A l'occasion de la sortie du nouvel album de Deep Purple (la chronique arrive bientôt), Ian Paice a accordé quelques minutes à La Grosse Radio pour évoquer le processus créatif et l'enregistrement du disque. Rencontre avec un batteur de légende qui a participé à l'écriture d'un pan entier de l'histoire du rock.



Bonjour Ian Paice. Deep Purple a sorti son dernier album en date, Now What ?!, cette semaine. Pourquoi avoir attendu huit ans avant de sortir un nouvel album ?

C’est très simple : nous n'avons pas arrêté de tourner pendant ces dix dernières années. Une tournée prend sept mois d’une année, et en plus nous avions tous à nous occuper de nos familles ainsi que différents projets, et il n’y a que douze mois dans une année ! Avec un tel planning, il est difficile de créer de la nouvelle musique. Avant cela, il faut du temps pour s’éloigner de ce rythme et oublier tout cela. En 2011, nous avions décidé que 2012 serait une année plus tranquille. Nous avions juste une petite tournée au Canada au début de cette année et une tournée européenne à la fin de l’année. Au milieu de tout ça, le rythme était plus relâché. Il n’était pas question de ne rien faire, mais il nous fallait du temps avec nos familles respectives. Cependant, huit mois sans musique, c’est long. Nous nous sommes dit qu’il fallait produire quelque chose et nous avons pensé à faire un album. Cet écart de huit ans entre Now What ?! et le précédent (Rapture Of The Deep – 2005) nous a permis de prendre le temps de trouver des idées fraiches. Quand tu as huit mois devant toi, tu ne ressens pas la pression. Une fois la machine mise en marche, Bob Ezrin, un excellent producteur, nous a contacté et nous a dit qu’il serait ravi de nous aider dans le processus. Nous nous sommes sentis flattés.


Comment avez-vous créé cet album ?

Nous avons donné un concert à Toronto et Bob, qui était sur place, est venu nous voir. Le lendemain, nous avons discuté de la matière que nous avions. Nous nous sommes mis d’accord pour dire qu’il ne nous fallait pas un album 100% studio, froid et stérile. Il nous fallait un album live, enregistré en studio, avec de la nouvelle musique. Vu que nous avions tous les mêmes ambitions musicales, la suite a été très facile, notamment pour établir le planning. Nous avons donc fini notre tournée au Canada, pris deux mois pour laisser les idées se développer, puis nous nous sommes réunis dans une grande salle d’enregistrement dans une petite ville au beau milieu de l’Allemagne et nous nous sommes enfermés deux semaines durant et nous avons laissé ces idées se développer, jammé, créé, détruit, recréé… au bout de ces douze jours, nous avions 14 bonnes idées. Nous avons envoyé les démos à Bob et à Ian Gillan et ils ont aimé ce qu’ils ont écouté.

Comment s’est déroulé l’enregistrement ?

Nous sommes allés à Nashville, où Bob vit, où il connait le bon studio pour enregistrer et les bonnes personnes à employer. Nous avons pris une semaine pour la pré-production, en extrayant les 11 meilleures idées que nous avions. Arrivés au studio, nous avions donc 11 morceaux que nous connaissions assez bien pour les enregistrer. Ce ne sont pas encore des chansons à ce stade, ce n’est pas la méthode de travail que Deep Purple emploie. Les paroles sont la dernière chose qu’on ajoute. Parfois c’est difficile pour Ian, mais c’est comme ça qu’on fonctionne. Nous étions très contents des morceaux que nous avions après la phase de pré-production. Une fois en studio, nous étions agréablement surpris par l’environnement, avec une très grande pièce, de 13 mètres de long pour 15 mètres de large, avec un énorme système d’isolation, qui faisait qu’on pouvait être tous ensemble, mais avec chaque instrument enregistré séparément, ce qui a donné un excellent enregistrement. Quand nous avons commencé à jouer, c’était tellement facile que nous avions fini la première phase d’enregistrement en 10 jours. Avec ce cadre, nous avions l’impression d’être des gens qui jouent pour des gens, et non des gens qui jouent pour des machines. Nous avions donc les onze pistes de l’album et une piste bonus. Parfois, quand tu vas en studio, c’est très difficile et ça prend beaucoup de temps pour arriver à un résultat. En général, ça veut dire que quelque chose ne va pas. Cela peut être les idées, qui ne sont pas aussi bonnes que tu pensais, et tu passes beaucoup de temps à essayer de trouver quelque chose dans la musique qui n’est pas là. Donc tu n’es pas content de ce que tu entends et tu continues de jouer encore et encore, jusqu’à avoir un résultat qui semble parfait, mais qui n’a pas d’âme, qui n’a pas de mouvement, de feeling et d’imagination. En général, ces albums ne sont pas ceux qu’on écoute le plus et ont le moins de succès. Machine Head était un album très facile à faire, les idées étaient bonnes, comme le son et l’interprétation et nous en étions contents. Ces albums faciles à faire sont ceux qui ont le plus de succès au final, les fans les aiment mieux. Dans ce studio à Nashville, tout était en place, le son était bon, les idées étaient bonnes. Tous les overdubs et les solos ont pris dix autres jours à enregistrer. Nous étions très contents de ce que nous avions, Bob était très content de ce qu’il a enregistré, Ian et Roger Glover se sont retirés deux semaines pour mettre en place les lignes de chant et les paroles, ils sont revenus à Nashville et enregistré les parties vocales. De fait, cette fameuse période de relâchement qui a duré huit mois nous a permis de faire cet album en trois mois. Mais cela aurait été impossible de faire tout ça si on nous avait donné trois mois, parce que nous aurions senti la pression !


Est-ce que l'arrivée de Bob Ezrin a changé votre manière de travailler ?

Pas dans la manière d’enregistrer. Le talent de Bob se manifeste sous deux formes différentes : il comprend où vont les sons, donc il sait bien les capter, cela vient des nombreuses années d’expérience et c’est aussi un très bon musicien. Il a une grande connaissance de la musique, ce qui fait que si tu perds ton attention sur une piste, il vient te voir, il te dit exactement où tu t’es trompé et te le dit de manière musicale. Ce n’est pas bon d’avoir un producteur qui te dit que ça ne marche pas, mais qui n’est pas capable de te dire pourquoi. Cela ne t’aide en rien. Bob arrive et te dit : "pour ce passage, tu le jouais comme ça, mais maintenant tu le joues autrement et cela ne marche pas". Une explication précise te fait gagner beaucoup de temps, et cela permet d’avoir un bon enregistrement en deux-trois prises. Sans ça, tu peux passer deux heures sur la mauvaise route, et tu dois faire un demi-tour pour trouver où tu t’es trompé de bifurcation. Bob, par sa réputation et son expérience, est aussi assez fort pour te dire "ça ne va pas" et tu respectes et prends en compte son opinion, ce qui rend le travail bien plus efficace. Si jamais nous avons encore l’occasion de travailler avec lui à l’avenir, ce sera avec plaisir que nous recommencerons.


Vous aviez déclaré ne pas avoir suivi de règles dans la confection de cet album. Quelles sont celles que vous ne vouliez pas suivre ?

Nous avons fait un pas en arrière dans notre manière d’aborder la création d’un album. Nous nous sommes rendus compte que, quoi que nous fassions, les radios ne passeraient que nos anciennes chansons. Donc pourquoi s’en occuper et essayer de trouver un single qui ne sera, de toute façon, pas diffusé ? Nous sommes donc revenus à notre ancienne manière de faire. Si une chanson a besoin de sept minutes, qu’on lui donne sept minutes. Nous nous somme attardés aux besoins des morceaux en eux-mêmes. Avant nous ne considérions pas les chansons comme autre chose que des pistes d’album, et c’était bien plus exaltant, on mettait un solo de trois minutes s’il y en avait besoin, par exemple. Parfois, tu te perds dans ta manière de procéder au fil des années, et tu oublies comment tu travaillais à la base. Avant, c’était beaucoup plus simple : on trouvait une idée et on l’étirait autant qu’on pouvait. En revenant à cette méthode de travail, les chansons qui ressortaient sonnaient beaucoup plus naturelles.


Now What ?! est un album assez varié. Quelles ont été vos influences ?

Une fois nos idées arrangées, nous nous sommes rendus compte qu’elles étaient toutes différentes. Elles cohabitent en harmonie, mais elles sont toutes d'une humeur différente, feeling et intensité. Quand tu es un enfant, tu as toujours des influences, et tu joues des choses qui te rappellent ce qui t’es arrivé, avec un sentiment similaire ou autre. Tu n’as pas une idée préconçue de ce que tu vas jouer, autrement que la manière dont tu dois le jouer. Donc parfois, je pense qu’il faut un rythme très simple à la Alan Jackson, une autre fois je pense à John Bonham, une autre un truc à la manière de… Ian Paice ! Je pense que les autres musiciens travaillent de la même manière, ils veulent insuffler une émotion dans leur interprétation, chacun le fait différemment parce que cela rappelle de différents souvenirs, ou un point de vue différent. Avec d’excellents musiciens comme Don Airey ou Steve Morse, nous avons un large éventail de possibilités, je suis fier de travailler avec eux. Les influences viennent de partout, et c’est ça qui fait la force de ce disque : chaque chanson n’est pas seulement différente, elle est unique.



Pensez-vous jouer beaucoup de chansons de Now What ?! sur scène ?

Nous mettrons tout ce qu’on peut dans la mesure où ça ne réduit pas l’enthousiasme du public. Il y a les classiques, qu’on aime jouer et qu’il faut jouer, sinon les spectateurs sont déçus à la fin, ce qu’on ne souhaite pas. Il faut donc trouver lors des répétitions quelles chansons déménageront du studio à la scène. Ce ne sera pas le cas de toutes, certaines vivent heureuses dans l’album et d’autres seront contentes d’aller sur scène. On va essayer d’en extraire trois ou quatre, peut-être cinq, pour les jouer en concert. Il faut comprendre que, quand on ajoute une chanson, on doit en retirer une. Il faut donc trouver l’équilibre. Ce n’est pas impossible, mais c’est difficile. On trouvera un moyen et on entourera ces bébé-chansons avec leurs grands frères et grandes sœurs, de manière à ce qu’elles ne se sentent pas seules. On va donc alterner les nouvelles chansons et les classiques, comme ça les gens les accepteront. Si nous ne pouvons pas mettre beaucoup de nouvelles chansons, nous les changerons chaque soir, comme ça on saura lesquelles fonctionnent le mieux sur scène, le public nous le fera savoir de toute manière. De plus, si le disque Now What ?! est amené à rester tel qu’il est, les chansons sont encore assez immatures et sont amenées à changer et à évoluer au fur et à mesure que nous les jouerons et que nous les connaîtrons mieux. C’est intéressant de voir comment tu peux développer une chanson. Plus tu joues, plus tu apprends. De fait, la musique que nous jouerons cet été sera différente de la musique que nous jouerons l’année prochaine.


Un mot à dire sur Jon Lord, qui nous a quittés l’année dernière ?

Avant de partir enregistrer Now What ?!, je suis parti voir Jon et j’ai eu le sentiment que je ne le reverrai plus. J’ai senti qu’il ne voulait plus être ici. Il ne souffrait pas, il n’était évidemment pas au meilleur de sa forme, mais il savait que cette satanée maladie ne s’en irait pas. Quand j’ai appris son décès, nous étions à Nashville. Je l’ai annoncé aux autres membres et dans l’heure qui a suivi, tout le monde était très calme, et occupé à penser à lui, c’est ce qui arrive quand la réalité te frappe, le fait de savoir que ton ami est parti. Ensuite, nous nous sommes mis à parler de Jon, de blagues qu’il a faites, de la merveilleuse musique qu’il a créée… En faisant cela, nous avons ramené son esprit avec nous et la journée s’est bien passée, nous pouvions reprendre l’enregistrement. Le fait qu’il soit encore avec nous dans notre esprit fait qu’il vit encore. Le fait qu’il ne soit plus ici physiquement est un fait et cela nous arrivera à tous, un jour ou l’autre. Il se trouve que cela a frappé Jon, trop tôt, à cause de cette maladie, qui nous a volé une excellente personne. Il vit en nous et son influence nous a aidé, pas seulement sur les anciens albums de Deep Purple, mais aussi sur le nouveau. C’était donc un jour difficile, mais nous avons réussi à le passer en ramenant Jon.


Interview réalisée conjointement avec Nidhal Marzouk.

Now What?! est entré dans le top 20 des charts UK (#19), ce qui n'était pas arrivé depuis The House Of The Blue Light en 1987.

Fantastic News April 6th : Deep Purple's new album NOW WHAT?! has just entered the UK charts at #19.
This is the first time since 1987's 'House of Blue Light' that the band have had a UK top 20.
Thanks to EDEL/Ear Music our band is back in the charts again, with more news tomorrow coming from the European charts with are due out.

Mon classement DP :

In Rock (le monument et je pense que tout fan de DP devrait le mettre en pôle position : tout y est parfait)
Machine Head (son dauphin)
Fireball
Burn
Who Do We Think We Are (Edit : je l'avais oublié)
Perfect Strangers
The Battle Rages On
Slaves And Masters
Now What ?! (une agréable surprise)
Come Taste The Band
The House Of The Blue Light
Stormbringer (beurk)
Shades Of Deep Purple
Deep Purple
Purpendicular (rien ne m'accroche sur cet album, sorry et pourtant ce n'est pas faute d'avoir essayé et ré-essayé de nombreuses fois)
Bananas
Rapture Of The Deep
Abandon

PAR ANTHONY BERTELOOT

desk@lavoixdunord.fr

De premières mesures planantes avant une entrée en matière plus prog-metal : voilà donc comment démarre le dix-neuvième album d'Ian Gillan et ses copains. Sur le second titre, le très bon Weirdistan, Roger Glover en profite pour prendre le train en marche, tandis que la six cordes de Morse prend ses aises à son tour. Guitare et clavier engagent la conversation dans l'un des temps forts de ce Now What ?!, dont le seul titre semble poser la question de la pertinence d'un nouvel opus des illustres sexagénaires. Et pourquoi pas, après tout. On n'attend plus aujourd'hui du quintette briton ni de nouveau Child In Time, ni de resucée de Smoke On The Water. Richie Blackmore et sa Stratocaster ont de toute façon quitté le groupe il y a vingt ans. Alors on compense avec d'autres arguments. Des compos qui tiennent la route - et même la highway - et un gros son aussi, poli par un maître du genre, Bob Ezrin, qui a travaillé avec Pink Floyd, Alice Cooper ou encore Kiss... Notons que ces derniers continuent de tourner à l'occasion. Et puis quand on sait qu'Iggy et ses Stooges et même Black Sabbath préparent aussi leur retour, ça aurait finalement presque été une faute de goût que les auteurs de Black Night ne remettent pas, eux aussi, l'ouvrage sur le métier.

Retour sur les onze morceaux pondus un peu partout en Europe puis enregistrés à Nashville. Curieux point de chute d'ailleurs quand on écoute Body Line, plus funky que blues ou country, avant une nouvelle plongée dans le prog rock : Above And Beyond lorgne un peu du côté de Led Zep en insistant lui aussi sur les claviers de Don Airey. Blood From A Stone confirme la cohésion du groupe sur cet album en alternant soli de guitare et de clavier, tantôt enragés, tantôt apaisés, le tout porté par les fûts implacables - et impeccables - d'Ian Paice. Puis Uncomman Man étire ses 7 minutes de pure prog à partir d'un long solo de guitare. Après Vous lui rend la politesse dans un format un peu plus court. Vincent Price ponctue enfin l'album comme il aurait pu ouvrir un film d'horreur. D'ailleurs, souvenez-vous, Vincent Price était cette ténébreuse voix off sur le Thriller de Mickael Jackson.

Le frisson, les vieux fans du groupe qui ne jurent que par le Made In Japan ne pourraient le retrouver que par intermittence sur cet album. Les autres ne bouderont pas leur plaisir, pourvu qu'ils soient prêts à admettre que les heures les plus pourpres du groupe sont passées et que, moyennant une ou deux concessions, les lascars sont encore capables de les enthousiasmer. •

A Simple Man : après cette intro vocale gillanienne du plus bel effet, le morceau s'emballe de la plus belle des façons, toutes voiles dehors : l'orgue en avant, un riff puissant et pachydermique (vous aimez quand j'utilise ce qualificatif). Un grand morceau : 5/5

Weirdistan : un morceau effectivement zeppelinien dans la structure qui nous fait lorgner du côté d'un Kashmir (comme le dit JC) complété par un solo très psyché de la part d'Airey : 4/5

Out Of Hand : après une intro inquiétante et "classisante", une voix lancinante et très mélodieuse (dans la deuxième partie du morceau) de Gillan, le morceau tourne autour d'une rythmique puissante et fort plaisante :4/5

Hell To Pay : je me méfie souvent des titres qui ont pour vocation de devenir des singles en puissance. Un titre entrainant qui dévie vers des contrées bon joviennes pas forcément du meilleur goût avec les "It's Gonna Be Hell". Un titre qui finira peut-être par lasser : 2.5/5

Body Line : une intro de batterie à la Paice très intéressante donnant un arrière goût funk sur laquelle viennent se greffer l'orgue d'Airey et un gros riff morsien. Encore une fois, Gillan chante superbement et nous balance un refrain particulièrement accrocheur : 5/5

Above And Beyond : étonnamment, il y a un côté Cinema Show de Genesis dans la partie introductive de ce morceau, Airey se la joue Tony Banks. L'aspect progressif de DP ressort au grand jour. Honnêtement, comme je suis fan du Genesis de la première heure, cela ne me dérange absolument pas. Puis Gillan intervient de fort belle façon. Un morceau, somme toute, original dans la carrière du groupe. 4.5/5

Blood From A Stone : un rythme jazzy aérien et débridé effectivement très crooner, très agréable à l'écoute mais qui, à mon avis, n'est pas aussi transcendant qu'on veut bien le faire croire. Cependant, Gillan y chante admirablement bien. Je mets donc : 3/5

Uncommon Man : une intro gentillette qui "pourrait" ressembler à Contact Lost de la part de Morse et le v'là ti pas qu'il repart dans ses délires guitaristiques qui me gonflent. Paice et ses contre-temps ainsi que le synthé d'Airey offrent une coloration très syncopée. Un morceau à vocation progressive encore une fois : 3/5

Après vous : le titre démarre sur un son saturé puis s'ensuivent un déluge de guitares et un riff purpleien caractéristique mid-tempo entêtant à souhait. Ceci dit, on retombe un court instant dans certains travers et ce, via un solo de Morse tellement convenu qui s'amuse à se tirer la bourre avec Airey. Heureusement, ça ne dure pas trop longtemps. Bon morceau quand même : 3/5

All The Time In The World : morceau mielleux à souhait et tellement convenu que Mme Phil a bien aimé à la première écoute. On dodeline gentiment de la tête. Ca n'en fait pas pour autant un morceau marquant : 1/5

Vincent Price : une intro à la Mr. Crowley puis le morceau embraie pendant un court instant sur une ambiance nightwishienne puis cooperienne, Gillan allant même jusqu'à parfois imiter certaines tonalités du grand Alice, accompagné qu'il est par des choeurs d'église. La guitare de Morse miaule puis nous gratifie d'un solo agréable pas transcendant tandis que le synthé s'avère être lancinant et obsédant : 4/5

It'll Be Me : une cover de Cliff Richards, c'est toujours bon à prendre et permet au groupe de se faire et de nous faire plaisir mais bon,ça n'a rien à voir avec la tonalité générale de l'album : 3/5

Au final, Now What ?! m'apparaît comme étant indubitablement le meilleur album de la Mark VIII, agréable dans l'ensemble avec un Gillan très en voix, qui gueule beaucoup moins que sur les précédents opus, un Morse dont on aimerait bien, ceci dit, qu'il n'exécute que des rythmiques tant ses soli sont parfois prise de tête (Uncomman Man et Après vous), soli qui, malgré tout, sont de tout même moins redondants par rapport à certains albums précédents, un Paice impérial, un Glover égal à lui-même et un Airey qui va nous chercher des parties d'orgue de folie. Voilà, j'aime cet album pour lequel j'attribuerai une note globale de 14/20.

Message de Philippe de l'AFF :

"Sur Youtube, vous trouverez une émission très récente de la TV qui retrace toute l'histoire de Deep Purple jusqu'à Now What avec un hommage final à Jon Lord.
Vraiment bien même si on n'apprend pas grand chose et que la plupart des images sont connues. Je vous conseille tout de même ces 46:28 de plaisir."

https://www.youtube.com/watch?v=RNid240VutI

Un peu d'inédit, en Croatie en 1975 :

Now what?! charts summary
Deep Purple 2013

Germany: #1 first week, #5 second week
Austria: #1 first week, #12 second
Czech Republic: #1 first week, #5 second, #8 third
Switzerland: #2 first week, #10 second
Norway: #4 first week, #1 second, #2 third
Poland: #5 first week, #5 second
Sweden: #7 first week, #13 second, #16 third
Hungary: #7 first week, #8 second
Finland: #8 first week, #13 second, #23 third
Worldwide: #11, first week, #27 second
Netherlands: #12 first week, #48 second, #58 third
Italy: #12 first week, #18 second

UK:
Albums Top 100: #19 first week, #69 second, #81 third
Rock & Metal Albums: #1 first week, #4 second, #3 third
Record Store Albums: #5 first week, #17 second, #24 third
Scottish Albums: #13

Spain: #19 first week, #30 second week

France: #23 first week, #57 second
Physical sales: #19 first week, #44 second

Greece: #20 first week, #21 second, #13 third
Denmark: #26 first week, #18 second, #36 third

Belgium:
Flemish chart: #33 first week, #37 second, #50 third
French chart: #36 first week, #14 second, #34 third

Ireland: #87

USA: #115, #8 in Hard Rock Albums

The actual sales numbers are a bit difficult to come by. One source provides weekly global sales with numbers appearing to be not cumulative, therefore missing data for the critical first few days after the release:

May 3: ??? (between 0 and 20,000)
May 10: 51,000
May 17: 30,000

Total confirmed sales: 81,000

Interview réalisée hier :

Rien n’énerve plus Ian Gillan que d’être réduit à son passé. En
2005, sur "Rapture Of The Deep", le précédent album de Deep Purple, le
chanteur s’était fendu d’une chanson intitulée MTV où il dézinguait allégrement les radios Classic Rock américaines. Autant
se tirer une balle dans le pied pour un groupe dont les derniers
apports décisifs à la musique remontent à plus de 35 ans. "Ils nous interviewent pour un nouveau disque et puis ils diffusent Smoke On The Water!"
se lamentent en chœur Ian Paice et Ian Gillan, respectivement batteur -
depuis 1968 - et chanteur revenu au bercail depuis les années 90.

Constamment en tournée depuis plus de dix ans, Deep Purple continue à
drainer les foules et rassemble les générations. Mais à l’évidence,
malgré ses efforts, "Now What?!", premier album studio depuis huit ans,
peinera à imposer ses chansons face à l’impressionnant catalogue de
classiques du groupe. Pour autant, à en croire leurs auteurs, il a été
conçu de la même façon que leur classique "Machine Head" par exemple. "C’est la première fois en trente ans qu’on a aimé être en studio et puis écouter ce qu’on a enregistré", affirment-ils.

Ian
Gillan et Ian Paice reconnaissent s’être quelque peu dissipés par le
passé et surtout avoir publié beaucoup trop de disques live. "Les
maisons de disques ont sorti n’importe quoi. Le seul dont nous pouvons
être vraiment fiers reste "Made In Japan". Et puis, il nous est aussi
arrivé de faire des albums un peu prévisibles. On a pu oublier pourquoi
on avait commencé et la liberté qui était la nôtre à nos débuts." Au fait, leur arrive-t-il parfois de songer à l’héritage musical qui est le leur? "Le
seul moment où on y pense, c’est quand on rencontre les fans. Quand
ils nous expliquent tout ce que Deep Purple signifie pour eux. En quoi
leur vie a changé grâce à ce que nous avons fait. Et ça nous autorise à
penser que nous avons peut-être fait des trucs pas trop mal dans notre
vie d’artistes."

"C’est la première fois en trente ans qu’on a aimé être en studio et puis écouter ce qu’on a enregistré", affirment-ils.

ça fait quand même mal au c.. d' entendre un truc comme ça

Ouais.

Sinon, la position dans les charts de Now What ?! après quatre semaines :

Germany: #22 fourth

Austria: #32 fourth

Czech Republic: #14 fourth

Switzerland: #23 fouth

Norway: #13 fifth

Poland: #11 fourth

Sweden: #20 fourth

Hungary: #33 fourth

Finland: #21 fourth

Worldwide: #40 third

Netherlands: #74 fourth

Italy: #25 fourth

UK:
Albums Top 100: #95 fourth
Rock & Metal Albums: #7 fourth
Record Store Albums: #32 fourth
Scottish Albums: #13

Spain: #30 second week

France: #135 fourth
Physical sales: #68 third

Greece: #36 fourth

Denmark: #36 third

Belgium:
Flemish chart: #59 fifth
French chart: #34 fifth

Japan (released May 22): #50 first week (1,404 est. sales)
International albums: #15 first week

Ireland: #87

USA: #110 third
Hard Rock Albums: #7 third

Ventes de NOW What ?!

April 28: #40, 19,100
May 5: #8, 76,200
May 12: #20, 37,300
May 19: #34, 27,400

Total confirmed sales: 160,00.

source : http://www.musicharts.net/index.php?cat=charts&chid=0

Killsark a écrit:

"C’est la première fois en trente ans qu’on a aimé être en studio et puis écouter ce qu’on a enregistré", affirment-ils.

ça fait quand même mal au c.. d' entendre un truc comme ça

De même pour moi

Content de te relire, cher Lancaster !!!!!!

Phil a écrit:

Content de te relire, cher Lancaster !!!!!!

Moi aussi ,super ta review du 13 sur le forum Black Sabbath

Fayot

bon je me lance dans une petite chronique de l'album faite à partir du vynile et écoute au casque!
Pour faire simple je ne ferai pas de track by track (comme pour l'album 13) car je trouve tous les titres vraiment bon (du moins aucun mauvaise chanson dans l'album).
Le groupe est en pleine forme et séparément mon avis est que:

Ian Gillian est tout simplement génial et qu'il est vraiment la star de cet album

Morse est brillant, capable de soli inspiré mais qui a parfois le défaut de faire un gros débalage technique quand c'est pas nécessaire (je rejoins en cela ceux qui avaient lancé quelques critiques négatives à son encontre) et ses rythmiques sont toujours brillantes et justes.

Glover et Paice assurent com' d'hab et la basse du sieur Roger est mise en avant (j'y reviendrai)

Don Airey est quant à lui, pour moi, le deuxième grand vainqueur de cet album avec un travail colossal qu'il abat sur Now What.

Je mets à cet album 16/20 (par rapport aux autres albums de la période Morse je mets 19/20 à Purpendicular et Abandon, 18/20 à Bananas et 14/20 à Rapture)

Là où le bas baisse c'est, pour moi, la prod' .
Quand j'écoute l'album au casque (en tout 5 fois) je ressens la chose suivante:
Ezrin sort un son où l'écho et la résonnance est présent et à tendance à tort de surbooster le son des instruments et notamment un: la basse de Glover.En effet, je vous rejoint quand vous dites qu'elle est particulièrement mis en valeur.Mais pour moi, pas correctement (attention je ne parle pas du jeu de Roger mais de la façon dont son instrument a été enregistré).
Quand j'écoute l'album j'éssai de visualiser le groupe et mes petites oreilles (en pleines forme au demeurant ) me disent ceci:
au 1er rang Gillian bien enregistré et mis en avant
à ma droite Airey et son orgue
A ma gauche Glover et Morse qui donnent par le surboostage de leurs instruments lors des rythmiques une vombrissement pas très fin et qui gache une partie de la valeur des titres
et au fond Ian Paice (auteur d'un jeu de batterie très fin et subtil sur l'album) pas toujours très bien enregistré par Ezrin.

il me donne l'impression que sa prod au niveau du son donne la chose suivante:

Un groupe qui serait dans une sorte de cube, représenté comme indiqué plus haut, surboosté souvent maladroitement avec un son dense, compact et profond mais très mal utilisé par le producteur (comme s'il n'arrivait pas à maitriser le numérique correctement..mais je dois me tromper non? )

A mon avis c'est le point noir de l'album qui par ailleurs musicalement est superbe avec la volonté d'un groupe d'avancer, de chercher de nouvelles choses et pour cela je leur tire un sacré coup de chapeau!

C'est là pour moi la difference essentielle avec le 13 du Sab': Rubin a sorti de ses manettes un son explosif (quand vous écoutez le double vynile au casque tout l'appareil auditif est mis à contribution à la difference de Now What) qui a parfaitement mis en valeur des titres bien préparés et inspirés du groupe de Birmingham.
Le 19/20 attribué à cet album vient des compos (qui sont aussi bonnes chez Purple), du son d'enfer de Rubin et de l'attente inespéré et inattendu de la qualité musicale de l'album.

Je mets donc 16/20 à NW à cause surtout de la prod' .Le groupe depuis l'arrivée de Morse ne m'a jamais déçu et donc au niveau des titres je ne suis pas surpris de leur qualité!

Merci Beck !!!!!!!!!!!!!!


Annulation du concert islandais dû à trop peu de places vendues...

ZE DVD qui sortira le 26 juillet en Allemagne et ultérieurement dans les autres pays :



Deep Purple - Live in Copenhagen 1972 DVD

The release date has been set for July 26 in Germany, with the rest of the world to be announced soon.

This new edition has completely remastered sound and vision from the original 2003 DVD release, taken from a recently discovered new source. It also features a brilliant new documentary piece from the period discussing Deep Purple & the music revolu...tion.