Riton Burger (l'organisateur) et la Thin Lizzy Family nous parlent du Thin Lizzy Fest
Amoureux et grands fans depuis les années 1970 du groupe THIN LIZZY, Riton Burger et ses amis ont décidé de célébrer le groupe en FRANCE par un événement exceptionnel le Samedi 10 JUIN 2023 à L’ Empreinte de Savigny Le Temple (77), avec la première édition du THIN LIZZY FEST 2023
Bonjour Henri, peux-tu nous parler de ta passion pour le groupe mythique Thin Lizzy, et nous en faire un bref historique ?
J’ai commencé à écouter ce groupe en 1975, le summum ayant été pour moi l’album « Live And Dangerous » qui fête aujourd’hui ses 45 ans. Thin Lizzy a commencé dans les années 70. Partant d’une musique plutôt traditionnelle irlandaise avec « Wiskey In A Jar », ils ont évolué vers un rock teinté de blues, avec de l’harmonica et même du saxo. L’arrivée de John Sykes a apporté des morceaux plus hard rock et plus construits comme « Cold Sweat » ou « Thunder And Lightning ». Phil Lynott a eu, ensuite, une carrière solo avec « Grand Slam » entre 1983/86. Elle a pris fin avec son décès en 1986. Le groupe a continué à vivre avec Scott Gorham, John Sykes, Ricky Warwick et différents musiciens jusqu’en 2014/2016
Qu’est-ce que ce groupe a apporté au rock ? Et qu’en reste-t-il aujourd’hui ?
Paradoxalement, c’est un groupe « underground » mais mondialement connu ! Très célèbre pendant des années, il continue aujourd’hui à être une source d’inspiration pour les musiciens et pour les fans du monde entier. Il ne se passe pas un mois, sans qu’un magazine n’en parle, ou qu’un groupe interviewé déclare avoir fait une reprise.
Quels sont leurs héritiers, beaucoup de groupes ont repris du Thin Lizzy ?
Ah oui, j’ai au moins une dizaine de CD des reprises que je m’amuse à collectionner ! Les plus connus sont Metallica, en passant par Bon Jovi… Jusqu’à cette vidéo de 4 gamins dans un conservatoire au fin fond de l’Angleterre… On a vraiment cette influence musicale importante et qui perdure encore aujourd’hui.
C’est ce qui en fait un groupe mythique !
Oui, il y a eu, il y a et il y aura beaucoup de groupes rock. Mais on ne retient que ceux qui ont su apporter, comme Thin Lizzy, une sonorité et une approche différente. Avec ces fameuses twin guitares, le fait de jouer à la tierce sur certains morceaux, ces guitar challenges pendant toute la carrière de Phil Lynott… C’est un groupe qui était différent et qui sortait du lot.
Comment t’est venue l’idée d’organiser ce fest ? C’est une première en France ?
Oui, c’est une première en France. Je suis allé à différentes manifestations pour les anniversaires de la naissance, ou de la mort de Phil Lynott. J’ai participé aussi à des festivals autour de ce dernier et de Gary Moore. C’était de simples concerts à chaque fois. Je me suis dit, que je ferais différemment si j’organisais quelque chose.
Il y aura donc, de la musique, bien sûr, mais aussi : une expo, une émission de radio… Je voulais un festival avec plusieurs expressions artistiques.
C’est important pour toi, qu’il y ait autre chose qu’uniquement de la musique ?
Oui, en effet. Coté expression artistique, il y aura un peintre, Patrick Courtois. C’est un fan, comme nous. Sa spécialité est de peindre les artistes dans la fumée. Il a déjà réalisé des œuvres autour du groupe et fera un portrait en direct de Phil Lynott.
On aura également une radio, Canal 108, diffusée sur le Net, qui fera des émissions toute la journée, avec des interviews et du live
La manifestation la plus importante (hors concerts) sera une exposition. Il y a eu, en 2016 et 2018 à Dublin et à Londres une expo sur Phil Lynott. Celle de Dublin était organisée par l’Université de la ville, dans le Centre Commercial de Grafton Street. Elle a été inaugurée par Philomena et les membres originels du groupe. J’ai récupéré toutes les photos et je m’en suis inspiré pour monter la mienne. Je monterai des pièces de ma collection personnelle : des blousons, des vinyles et bien d’autres choses encore.
Pourquoi avoir choisi l’Empreinte et comment les as-tu convaincu ?
Je connais ce lieu depuis longtemps, parce que j’habite à côté. C’était pour moi l’endroit idéal, avec d’un côté, la scène et de l’autre « Le Club » où l’on peut boire et discuter. L’extérieur donne sur un lac et il se trouve à 100 m du RER.
Je ne fais pas partie de ce milieu, je suis fan et spectateur depuis une quarantaine d’année, mais je découvre qu’organiser un festival est très difficile.
J’ai envoyé 17 dossiers sur Paris et en Ile de France, pour présenter mon projet. Je n’ai eu que deux réponses, dont une sur Paris avec des tarifs exorbitants. L’Empreinte, ne m’ayant pas répondu, j’ai insisté, me suis déplacé et j’ai rencontré le responsable. L’idée lui a finalement plu et quand on a commencé à lui parler du groupe, j’ai tout de suite vu des petites étoiles dans ses yeux. C’est aussi un grand fan.
D’ailleurs, j’ai vu The Answer (groupe irlandais) lors de leur concert à l’Empreinte et ils étaient très surpris qu’un fan français décide d’organiser ce genre de festival.