Club d'écoute musicale / Puce à l'Oreille

Wouah ! Tu as fais un adepte Phil , bien réussi à vous deux !!

C'est dans le pourisien ??

Ouest France.

Phil a écrit:

Ouest France.

Ah! Ouest-torchon !!

Voici le verbatim de la présentation lors de la séance du Club d'écoute musicale ou plutôt la Puce à l'Oreille du 13 avril 2019 :

Der Kaiser ? Voilà un groupe francilien dont on n'avait plus eu de nouvelles depuis fort longtemps. En effet, v'là ti pas que nos amis effectuent un retour en grandes pompes sous la forme d'un 3ème opus intitulé Cannonball. les fans de la 1ère heure ont dû être patients. 33 ans qu'ils attendaient cette 3ème livraison.

Revenons brièvement sur le passé. Oui, je sais, regarder en arrière n'est jamais bon mais cela est nécessaire pour comprendre les effets du présent. C'est en région parisienne que le combo voit le jour en 1981. En France, le hard rock, tout le monde ici en est bien conscient, n'a jamais eu bonne presse. Thierry et Philippe, ici présents respectivement bassiste et batteur du groupe, passent une annonce dans le sacro-saint Rock & Folk. Une "Manoeuvre" plutôt habile puisque presque immédiatement, deux guitaristes Béno et P'tit Chong rejoignent nos deux amis. Il reste un chanteur à dénicher. C'est souvent le plus ardu car quoiqu'on en dise, c'est l'élément frontal qui véhicule l'image du groupe. Finalement, après maintes tentatives, c'est l'ami Pascal qui décroche la palme.

Pas de temps à perdre, il est grand temps d'enregistrer du matériel, d'organiser des concerts afin de se faire connaître et de véhiculer un concept. On opte pour celui qui tourne autour de l'Aigle. Pas le rapace ni la marque de baskets mais l'Empereur, le Seul, le Vrai, celui qui a livré des batailles mémorables tout comme nos amis aujourd'hui. Tout ce petit monde publie une démo en 1985, démo qui contient 2 titres et qui jouit d'un certain retentissement dans un des numéros de la revue Metal Attack. Tout se chevauche particulièrement bien, bah oui, je le répète, on parle de l'Empereur quand même puisque une première étape avait été franchie grâce à un contrat qui avait été signé avec le label Madrigal en avril 84, contrat qui prévoyait la parution du premier album Vautours. Un premier album qui ne manque pas "d'aire" car l'on sent les influences Maiden très marquées.

Malgré quelques tensions avec le chanteur qui prend la poudre d'escampette, Der Kaiser poursuit sa route, recrute un nouveau vocaliste, prénommé Claude. Le courant passe immédiatement, prénom d'empereur oblige. On avait eu la reine, on a l'Empereur. Après avoir accordé généreusement un titre pour la compilation Madrigal Records, titre ré-interprété de façon.....impériale par Claude, c'est un deuxième album qui vient garnir les étagères des fans les plus fidèles. Intitulé La Griffe de l'Empire, ce dernier propose un métal racé et fort bien agencé. Ceci ne retient pas pour autant Claude qui qui lui aussi, quitte le navire. Remplacé quasiment immédiatement par Pierre, prénom de tsar. mais bon, on est dans le bon concept. C'est ce même Pierre que le groupe re-sollicite 33 ans plus tard pour un nouvel album intitulé Cannonball, un album qui sonne plus abouti, "l'album de la maturité" comme oseraient l'affirmer certains pseudo-spécialistes de la rock-critique, un album qui ose s'aventurer, explorer de nouvelles contrées et ce, grâce à des morceaux souvent complexes et syncopés. C'est ce que semble porter le titre San Monster que je vais vous présenter tout de go. Cette déflagration précédée du joli prélude bucolique interprété à la cornemuse par la talentueuse Joanne McIver. C'est juste une accalmie avant la tempête qui s'annonce. Jouer avec ce groupe constitue pour vous une prise de risques périlleuse car vous n'êtes pas sûrs de remporter le Dix de DER......KAISER.

Merci mon Philounet pour ce verbatim

Vous trouverez le verbatim de la présentation de l'album "Sur Mars" de Marvin Jouno à l'occasion de la puce à l'oreille de la médiathèque municipale.
Uchronique Martienne " Sur Mars "
Le disque que je vous propose aujourd’hui est le deuxième album de Marvin Jouno « Sur Mars ». Après un premier EP 4 titres, fort judicieusement appelé « Ouverture », un premier album « Intérieur Nuit », que je vous présenté il y a trois ans, la sortie de « S/Mars » prouve de façon éclatante que Marvin Jouno commence à faire œuvre. Dans « Intérieur Nuit » les titres avaient servi de bande sonore à un moyen métrage éponyme qui leur donnait une cohérence. Dans ce disque, le narrateur est indissociable de l’auteur. Il raconte la période éprouvante qu’il a vécu depuis trois ans, les remises en question, la séparation d’avec sa compagne, les deuils, dont celui de sa mère, la tentative de construire une relation longue distance. Cela aboutit à la résolution de s’éloigner le plus loin possible et donc de partir sur Mars. « Sur Mars » est une métaphore vers un nouveau départ, car si on regarde bien le titre de l’album, il est écrit « S / Mars », donc on peut se demander si vraiment, « Est-ce Mars ? ». En fait le long voyage a été réalisé de Brest à Tokyo sans prendre l’avion : traversée de l’Europe en car, ensuite le Transsibérien, puis un ferry pour le Japon. J’ai appelé cette présentation « Uchronique Martienne » en référence évidement au livre de Ray Bradbury, un ensemble de nouvelles qui sont parues dans des revues de science-fiction, de nouveaux chapitres ont été rajoutés au fil des éditions. De la même façon, le disque de Marvin Jouno, est ainsi un agencement savant de tranches de vie.
Le terme Uchronique désigne un genre de la littérature, que l’on peut résumer par « Et Si ». Il repose sur une distorsion d’un évènement historique. Et si l’Allemagne avait gagné la seconde guerre mondiale comme dans «Fatherland» de Robert Harris. Il existe aussi l’uchronie personnelle, un choix d’un instant qui change la vie. Marvin Jouno aurait pu suivre le succès critique, public et scénique d’ «Intérieur Nuit », se griser des feux de la scène. C’est le contraire qui s’est passé : alors que l’extérieur luisait, concerts solos, premières parties prestigieuses (Zazie, Michel Polnareff, les Vieilles Canailles), l’intérieur nuisait. Le disque marchait, mais il avait mal au bide. Le premier titre de Marvin Jouno s’appelait « L’étang », mais l’étang s’est asséché et à présent les temps sont durs.
La pochette de Mélanie Elbaz, m'est apparue en symbiose complète avec son contenu. D'abord, le corps sec, le torse nu, un pantalon de ville symbole de la civilisation, mais surtout le cri que l'on devine et qui vrille l'esprit.
La référence qui vient à l'esprit est le tableau d'Edvard Munch. On peut penser que c'est un cri de peur, le crieur se cache les oreilles pour que son propre son ne le fasse pas sombrer dans la folie, il est entouré d’autres personnages, donc a priori c’est différent du cri présent. Mais, Munch dès son plus jeune âge, fut confronté à la maladie et à la mort, il fut sujet à de nombreux épisodes de dépression.
Dans le paysage, l'herbe est sèche, nous sommes dans la politique de la terre brûlée, on brûle tout ce que l'on a aimé ou perdu.
On voit la perte d'un amour, avec le tatouage, d'un prénom la perte d'un être cher, celui qui vous a donné la vie, avec le brassard de deuil sur le bras gauche.
« Mars » est aussi le Dieu de la Guerre, mais ici la guerre est intérieure. Derrière les montagnes, il y a peut-être d'autres habitants, mais les montagnes sont floues, embrumées, on s'est éloigné de celles-ci. Il est temps de partir, le tatouage du chronomètre sur le bras droit le prouve. Le départ sur Mars: Le médaillon évoque ceux des soldats américains, vus souvent dans les guerres. Il a une double signification reconnaître le soldat, souvent dans des moments tragiques, mais aussi l'appartenance à un groupe à une unité. Ici il s'agit du groupe d'astronautes partant sur Mars.
Passons au verso. Le fond blanc indique que l'on efface tout, pour prendre un nouveau départ. Le titre de l’album est en rouge. Ces deux couleurs associées forment celles du vaisseau spatial de Tintin dans « Objectif Lune » et « On a marché sur la Lune »
Le numéro des titres est trompeur, l’ordre est exact, mais l'on part de 9 à 0, soit le décompte avant que la navette spatiale ne décolle.
Pour élaborer son disque il s’est entouré de sa famille musicale Agnès Imbault qui a co-composé la musique, et son ami d’enfance Angelo Foley qui a produit les disques de Christine and the Queens et d’Eddy de Pretto. Nous retrouvons ce qui est pour moi un grand plaisir d’écoute, le jeu sur les mots, les expressions à plusieurs sens, les références au cinéma. Dans la chanson « Atterrir » raconte le voyage sur Mars, le narrateur cherche à envoyer un SMS mais il n’y a pas de réseau cela se traduit par « maudit mode avion » ou « maudits mots d’avion ». Le voyageur n’est pas rassuré par son périple spatial, ainsi nait l’expression « Folie Passagère».
La musique est le plus souvent électropop, la chanson « Danse » est proche de la musique industrielle, du groupe Kraftwerk, avec des samples de voix parlées. Dans « Clap de Fin », on trouve un écho à la musique de John Carpenter « New-York 1997 », associé aux chœurs inquiétants susurrés du film Suspiria. « L’Inconnue » baigne dans une musique plus lente avec une boite à rythme à tonalité rapide appelée trap musique.
A partir d’une histoire personnelle, Marvin Jouno va toucher l’universel au travers de plusieurs thématiques.
La mort et le deuil. Le premier titre « Clap de Fin » pourrait signifier, la fin du tournage d’un film, mais nous pouvons également l’entendre comme « Clap Défunt ». Le dernier titre est bouleversant « Décembre à la Mer » très sobre juste une voix et un clavier. Il s’agit de la mort de la mère du narrateur, la crémation, et la cérémonie de dépôt des cendres de l’urne funéraire à la mer. (Décembre à la Mer ou des cendres, de sa mère, à la mer).
Seconde thématique, la séparation amoureuse, la peur de l’engagement, les amours impossibles. Dans le titre « Sur Mars », nous trouvons, l’expression « J’ai vu l’amour en face ». Amour se disant Amor en Italien, cela devient la mort en face. Comme dans le film de François Truffaut, cela aboutit à l’ « Amour en Fuite ».
Thème universel, l’écologie et le réchauffement climatique. Dans « Sur Mars », on entend, « je suis de cette race qui aime tout bousiller ». Le titre « On refait le Monde » est une chanson manifeste des nouvelles générations pour sauver le monde.
Enfin il y le thème de la danse, en tant que divertissement tel que l’a défini le philosophe Pascal : un moyen d’oublier la condition humaine. Bien sûr, il y a le titre « Danse », mais en cherchant, on trouve, d’autres références. « Mars » d’abord qui accomplit une révolution, c'est-à-dire tourne sur elle-même et autour du soleil, donc danse. Dans « Atterrir », il y a des jeux sur les mots associés à la téléphonie mobile dont la 4G. La 4G est un terme « commercial », le nom technique est VoLTE (Voice over LTE). Et la volte est une danse à trois temps où le cavalier fait virevolter sa partenaire.
Le disque commence en Mars, se finit en Décembre, soit neuf mois: la durée d’une renaissance.
Le titre que je vous propose est donc « Sur Mars », où nous retrouvons l'histoire d'une rupture "La Casse" d'un couple causé par un « homme lâche » qui s'enfuit. Sa compagne l'attend mais Mar ne vint pas. De source bien informée, le message téléphonique est le vrai message reçu. Vient le départ sur Mars une planète vivable pour l’homme qui a donc subit une terraformation, comme dans la trilogie de science-fiction de Kim Stanley Robinson.
Le disque porte la marque des quatre éléments chimique des anciens. Premier élément: Terre, mon cher Watson. L’Eau avec la Mer, l’Air nécessaire à la vie sur Mars. Et enfin le Feu qui dégénère en cendres. Il existe une expression, l’œuvre au noir désignant l’alchimie. Marvin Jouno, nous propose un chef d’œuvre au noir. Il a en effet transformé le PLOMB en OR.

Excellente prestation, mon JJ.

Pour ceux et celles qui sont dans les parages :

MAI 25
Brunch musical
Public · Organisé par Médiathèque du Chevalet // Noyon et Brunch Musical

Magnifique

Ca reprend le 14 septembre prochain à 15h à la Bibliothèque-Médiathèque Georges Pérec de Gagny.

Voici donc le verbatim de la présentation de l'album Resonate de Glenn Hughes, ayant eu lieu ce samedi 14 septembre  :

Il me faudrait certainement plus d'une "Puce à l'Oreille" pour retracer la carrière de Glenn Hughes tant celle-ci fut parsemée d'étapes ô combien importantes. Né en 1952 dans la charmante petite ville de Cannock, il apprend très vite la basse et se rend compte qu'il est doté d'un joli brin de voix.
Il décide donc "d'aller faire l'acrobate" dans un groupe nommé Trapeze et ce, en 1969. Succès modeste certes dans un premier temps, mais nos compères réalisent des albums pour le moins sympathiques. Le premier Trapeze oscille entre pop rock, ballades et quelques influences psychédéliques tandis que les deux suivants Medusa (1970) et You Are The Music...We Are Just The Band lorgnent vers un hard rock teinté de funk music. Cela démangeait (un peu comme une piqûre de moustique) notre ami Glenn de se tourner vers ce genre de registre et ce, depuis un moment. Deux albums qui reçoivent un excellent accueil surtout avec un Glenn Hughes qui brille vocalement et un Mel Galley, étincelant à la guitare sur les différentes plages de cet opus. Ainsi aucun grain de sable ne pouvait théoriquement enrayer cette machine si bien lancée.

Eh bien si......En juin 1973, Glenn Hughes est contacté par certains membres de Deep Purple qui est au plus mal. En effet, le chanteur Ian Gillan et le bassiste Roger Glover ont claqué la porte suite à de nombreux conflits avec l'ombrageux Ritchie Blackmore. Jon Lord, le claviériste du groupe, impressionné par ses talents de vocaliste et de bassiste, le recrute derechef. Problème, l'ami Hughes devra partager le chant avec une autre valeur montante : David Coverdale. La collaboration se passe plutôt bien puisque successivement paraissent deux très bons albums Burn (1974) et Stormbringer paru en fin de cette même année. Peu à peu, la complicité entre Hughes et Coverdale s'étoffe mais a pour inconvénient de créer des tensions avec toujours le même larron : Ritchie Blackmore. 1975 : le divorce est consommé à cause de cette nouvelle orientation bien plus axée sur ce mélange de hard rock et de blues. Blackmore quitte le groupe après un concert à Paris qui sera immortalisé bien plus tard sur le double live Live In Paris - La Dernière Séance. Certains en laisseront une partie de leur audition notamment sur le solo de l'homme en noir sur You Fool No One. Après un live intitulé Made In Europe, paru en 1976, Hughes et Coverdale recrutent le talentueux Tommy Bolin à la guitare avec qui ils publieront Come Taste The Band. Une autre complicité, celle-là plus malsaine, va occuper Hughes et Bolin : la drogue. Le dernier mentionné s'en va vers d'autres cieux le 4 décembre 1976. Vraiment dommage quand on sait que ce dernier avait joué entre autres sur le Spectrum de Billy Cobham. Un talent vraient gâché.

C'est à partir de là que notre ami va s'éparpiller un peu dans tous les sens. Encore aujourd'hui. Entre carrière solo brillante ponctuée par des albums d'excellente facture comme Play Me Out (moi, je l'aime pas, chui-là), L.A Blues Authority (1992), Songs In The Key Of Rock ainsi que le percutant live Burning Japan Live et des projets ou collaborations à tout va comme le succulent album Hughes And Thrall (1982), Thrall ayant été le guitariste de Pat Travers, Run For Cover de Gary Moore (1985), Seventh Star (1986) et tout récemment Joe Satriani (2018) pour son album What Happens Next où étonnamment, il ne chante pas, notre ami est sollicité de toutes parts.

Il va, cependant, se stabiliser en participant au projet réunissant Joe Bonamassa à la guitare, Derek Sherinian aux claviers et Jason Bonham  (le fils de...) à la batterie, projet intitulé Black Country Communion qui publiera successivement 5 albums dont un live au demeurant superbes. BCC est une sorte d'exutoire puisque dans l'une de ses chansons intitulée Cold, il fait mention ou plutôt rend hommage aux amis qu'il a perdus à cause des stupéfiants. Il se considère ainsi comme une sorte de survivant. Votre serviteur, en compagnie d'un copain, aura l'opportunité d'en parler avec lui lors d'une interview réalisée à l'occasion de la sortie du deuxième opus en 2011 de Black Country Communion. D'ailleurs, je ne remercierai jamais assez Monsieur Olivier Garnier pour nous avoir obtenu cet entretien.

Néanmoins, sa carrière solo reste reste une priorité et v'là ti pas que le sieur Hughes réapparaît sous la forme d'un album intitulé Resonate en 2016. Je sais bien que ce n'est pas de toute première fraîcheur. Lui non plus en même temps......mdr. Mais bon, cela me titillait de vous le présenter depuis longtemps. Sur ce titre intitulé Heavy, que je vais vous faire entendre, on est en power trio, Chad Smith des Red Hot Chili Peppers est de la partie, on est dans un registre lourd, "pachydermique" même (ca y est, je l'ai casé !!!!!!!) et brut de pomme. Bref, on va droit au but, le tout ponctué d'orgue affûté et de basse vrombissante. Attention aux oreilles !!! Ca va "RESONATE" dans la Bib de Gagny !!!

Prochain Club d'écoute : samedi 13 mars à 15h.

Phil a écrit:

Prochain Club d'écoute : samedi 13 mars à 15h.

Non non non c'est pas le samedi 13 Mars !!!!!!!!!!!!

ERRATUM : c'est le 28 mars.......

Je serai présent

Le prochain Club d'écoute musicale se tiendra le samedi 19 septembre à 15h à la Bibliothèque Georges Pérec de Gagny. L'assistance sera strictement limitée à 20 personnes qui seront bien évidemment tenues de respecter la distanciation sociale.

Je vais présenter ça cet aprem devant un comité restreint :