JIMMY PAGE

Interview de Jimmy Page parue dans le n° 373 de Record Collector (mars 2010)

Jonathan Wingate : Un des moments les plus émouvants du film se produit lorsque vous arrivez à Headley Grange (un ancien hospice victorien) , là où vous avez enregistré beaucoup de morceaux de Zeppelin. Comment vous sentez_vous après tout ce temps ?

Jimmy Page : Eh bien , c'était très émouvant . Il ne m'avait pas été donné la possibilité d'en disposer entièrement depuis longtemps. Je n'y étais pas retourné depuis. J'ai essayé de faire la part des choses en étant serein pendant qu'ils filmaient mais c'était vraiment émouvant de revenir là parce que nous ne sommes pas qu'une seule fois à Headley Grange. nous sommes venus plusieurs fois avec le camion d'enregistrement.

Bonjour à tous

Voilà une video bien réjouissante, non ? :
http://fuse.tv/videos/shows/rock-hall/index.html?videoId=18763108001

Sacrés eux ; toujours verts et flamboyants.

Pour en revenir à la magnifique Fender Electric XII (cf video et photo sur la page précédente), c'est bien elle, et non la Gibson double manche, que Page utilisa en studio sur "Stairway to Heaven".

Quelle vidéo magnifique !!!!!!!!!! Merci Alpe !!!!!!!!

Interview à poursuivre concernant le Record Collector.

JW : Des grands groupes avaient-ils déjà enregistré dans des conditions similaires avant que Zeppelin ne décide le faire ?

JP : Ce fut déjà une avancée importante rien que pour y être entré , dans cet endroit afin d'essayer voire de goûter à cette situation que l'on pourrait qualifier de vivante , situation qui se manifeste grâce à la musique que vous allez en réalité enregistrer.
Je ne suis pas en train de dire que c'était totalement inédit . Sans doute que d'autres l'avaient fait auparavant , mais par contre , je ne pense pas que qui que ce soit ne l'ait fait d'une façon aussi intense.
Vous savez il n'y avait rien du genre salle de jeux , salle de billard ou perchoir . Par conséquent , il fallait faire avec.
Nous n'avions même pas de télévision en état de marche ou un truc de genre-là. La maison du fait qu'elle était grande , était particulièrement froide.Il y avait une vieille bouilloire qui semblait débarquer d'un vieux rafiot ou quelque chose comme ça.
Je me souviens que nous faisions du feu là dans la cheminée et non pas au centre de la pièce (il se frotte les mains).
Je me souviens aussi que j'essayais de faire fonctionner le chauffage et c'était comme ... Des vapeurs partout.
Le feu n'avait jamais bien pris donc il faisait toujours froid dans cette maison.Des chauffagistes sont venus et ne sont jamais parvenus à le faire marcher.

JW : Cela a toujours sonné de telle façon que l'on puisse percevoir le son de la bâtisse sur ces albums.

JP : Ouais , on peut le percevoir comme ça. Je suis heureux que tu dises ça parce que c'est vraiment très bon. Je pense que l'on peut l'entendre et sentir l'atmosphere sur tous les albums qui ont été faits à Headley Grange. Lorsque j'étais gamin et que j'apprenais la guitare grâce à ces disques , j'avais l'habitude d'écouter ça.Je l'écoutais ou du moins le pensais-je ce que que j'entendais , la véritable taille du studio d'enregistrement. ; Occasionnellement , on pouvait la percevoir sur certains d'entre eux .Mais oui , tu as raison , on peut vraiment la percevoir sur certains albums de Zeppelin. C'est dans l'atmosphère. L'enregistrement capte l'atmosphère et par conséquent , tu parviens à sentir le son , les dimensions et l'imposante qualité sonore de la maison. Elle est présente et nous sommes en osmose avec elle . C'est touchant.
C'est drôle d'évoquer Physical Graffiti aujourd'hui car la photo sur la pochette est celle de cet immeuble à St Mark's Place à New York que je ne connaissais pas à l'époque. L'immeuble est toujours debout. En fait , j'y suis retourné pour aller y jeter un oeil . Il y a un magasin de vêtements d'occasion qui s'appelle ... Physical Graffiti (rires).

JW : Avez-vous beaucoup appris à partir des ambiances lorsque vous étiez musicien de session ?

JP : Oh oui , j'ai vraiment beaucoup appris en étant musicien de studio et en appliquant tout ça. Il se peut que nous n'ayons pas été les premiers , je veux dire sur le premier album , à nous assurer que l'on pouvait percevoir l'atmosphère de la batterie mais par contre , il est fort probable que personne d'autre n'innovait et ne faisait avancer les choses ; Notre attitude a toujours été de nous surpasser en termes d'ambiance et d'analyser jusqu'où nous pouvions aller. Pour moi , tous ces instruments sont acoustiques et par conséquent , ils doivent respirer.
Quand j'étais musicien de session , on pouvait voir et apprendre de quelle façon , il fallait jouer ou ne pas jouer.
Plus on y insérait ce type d'instruments durant les sessions d'enregistrement (il y avait peut-être une section de cuivres et des instruments à cordes), plus ils remplissaient les vides que ne pouvait assurer la batterie.
On ne commençait pas à prendre de petits écrans autour de nous mais on prenait notre petit ampli.
En ayant un instrument acoustique , le but de l'exercice n'était pas de "massacrer" de ce qui sortait de cet instrument acoustique et ce , dans une petite pièce qui pouvait selon les cas de plus en plus petite.

JW : Quand vous avez eu votre première guitare , jusqu'à quel point étiez-vous perfectionniste ?

JP : J'étais certainement perfectionniste une fois que j'ai une guitare en main et que je connaissais un ou deux accords. Quelqu'un m'a appris à l'accorder puis aussi deux accords et cela constituait le meilleur remède pour qui que ce soit.Ca l'est vraiment. . Voilà comment cela doit être accordé ensuite joue ça et ça . Je veux dire , on l'a tous fait. . C'est comme ça et il y a aussi une sorte de magie qui surgit lorsque vous pensez à vous. Mon Dieu , ça arrive vraiment.
Brusquement , c'est comme si c'était devenu faisable.

En ce temps-là, pour tous les guitaristes des années 60 qui émergeaient , la référence que nous avions en Angleterre était Lonnie Donegan et la musique skiffle..Le skiffle était une musique qui n'utilisait pas trop d'accords par conséquent si quelqu'un vous montrait deux de ces accords avant de savoir même où vous en étiez , vous étiez aux 2/3 d'avoir réalisé un titre skiffle. Une fois que vous aviez quatre accords , vous progressiez véritablement (rires).
Le fait est que le skiffle était quelque chose d'accessible de la même façon aux guitares acoustiques et puis ça a évolué vers les guitares électriques. Ainsi , les guitaristes qui possédaient une guitare et qui apprenaient quelques accords sur une guitare électrique , étaient des punks. C'était accessible et nous pouvions le prendre pour argent compt. Trois accords et la vérité .C'était bien , n'est-ce pas ? J'aime bien cette phrase.

JW: Combien de temps cela vous a t-il pris pour trouver votre propre voix sur la guitare ?

JP: Hummm...... C'est une bonne question. J'imagine que si je faisais tout ce travail en studio dans les années 60 , c'est que que je devais être meilleur que je ne le pensais parce que l'on ne vous aurait pas invité de nouveau si vous ne vous ne pouviez pas pas composer ou si vous n'aviez pas la discipline suffisante pour le réaliser. Il y avait de nombreuses raisons pour lesquelles ,on ne vous re-sollicitait pas et par conséquent , je me suis rendu compte en rélité que j'avais suffisamment composé à ce moment-là car en temps que guitariste , c'était vraiment le nec plus ultra.

JW : Diriez-vous que vous aviez déjà créé votre propre son du temps où vous avez rejoint les Yardbirds ?

JP : En ce qui concerne le fait de trouver mon style , je pense que le processus était déjà en marche du temps des Yardbirds mais il se concrétisa au sein de Led Zeppelin . J'avais dressé une ossature de façon à tenter beaucoup d'expériences aventureuses et innovatrices . Je suppose que j'ai développé ma voix sur la guitare du temps des Yardbirds ? Et je pense , je fis peuve de beaucoup plus de matûrité dans Led Zeppelin.
Je n'avais pas une technique au sens traditionnel du terme mais ce que je connaissais , s'est développé , développé et s'est affiné et l'on dirait certainement la même chose des musiciens qui faisaient partie du groupe car ils étaient tellement bons. nous avons tous intégré ce groupe et en sommes sortis avec ce sentiment d'avoir progressé dans notre façon de jouer. Il n'y avait pas que moi mais cela concernait chacun d'entre nous et ça c'est le point qui caractérisait Led Zeppelin car nous savions jouer en tant que groupe.

merci phil pour cette traduction de l'interview , très intéressantes on n'imagine pas souvent à quel point un environnement peut influencer un disque

il va avoir son site bientot :

http://www.jimmypage.com/

Inscrit le Phil. Merci Pat !!!!!!!

Pour Noèl , Jimmy Page vas publier une biographie photos (serie limitée:2500 exp) de 500 pages avec 650 photos prix: 445£ =550€

Voici des photos que l'on pourra admirer dans ce bel ouvrage. Merci à Ronan !!!!!



Avec Mick Ralphs.



Avec Roy Harper.

Marcel a écrit:

Pour Noèl , Jimmy Page vas publier une biographie photos (serie limitée:2500 exp) de 500 pages avec 650 photos prix: 445£ =550€

Il y a déjà des retards de livraison.

C'est cher quand même

C'est même inabordable. D'ailleurs , je me demande même ce qu'en pensent les épouses de Ronan et de Stephs66.

Fraichement divorcés depuis !

Lag a ecrit:

Citation :

C'est cher quand même

Phil a ecrit:

Citation :

C'est même inabordable

D'autant que ce qui m'interesse chez Jimmy Page, c'est sa musique. Surtout celle de l'époque du Dirigeable.
Je crois donc que je vais economiser les 550€ que je n'ai pas.

Et puis d'après Ronan qui l'a feuilleté lorsqu'il est allé à Londres pour la promo , les photos ne semblent pas exceptionnelles.

Un bon moyen de gagner de l'argent donc
Comme RJ Dio, je pré"fère écouter que voir

Voici quelques photos du livre des éditions Genesis que Stephs66 m'a gentiment proposées de publier :