À la bourre mais quand on aime...
PORCUPINE TREE Le 2 aout 2023 - Palais Nikaïa - Nice
Nous étions quelques un(e)s à piaffer d' impatience à l' idée de découvrir enfin, ce groupe hors du commun sur scène, qui plus est à Nice qui est devenu le sahara en matière de concerts rock depuis une quinzaine d' années.
Remercions le covid qui a poussé
Steven Wilson à ressusciter l' arbre porc-épic après 10 années d' absence, avec l' excellent "
Closure & continuation" et une longue tournée internationale.
Petite fournée, dans les 2000 personnes, on s' installe dans les gradins et première bonne nouvelle, sur l' écran de la scène il est inscrit que le groupe demande au public de ne pas utiliser leurs portables (les photos que j' ai chopées sont tirées d' autres concerts
Il est 20h30 quand les lumières s' éteignent et que retentit l' intro de "
Blackest eyes", d' emblée ça frappe fort, le son est d' une puissance incroyable (par contre les basses saturent sévère, à la limite du supportable, je ne sais pas si c' est du au fait que qu' elles ont été séquencées car le bassiste a du quitter le groupe en pleine tournée à cause d' un drame familial) le light show et les films sur l' écran sont parfaitement synchronisés avec le mur de décibels put... ça joue grave!!
Sacrée entrée en matière tudieu!
Le sieur
Wilson nous salue et s' excuse de nous avoir laissés pendant une décennie, et le groupe embraye avec les titres du nouvel album, "
Harridan" d' abord, le phénoménal
Gavin Harrison (considéré par beaucoup comme un des tous meilleurs batteurs au monde, si ce n' est le meilleur) impose un rythme titanesque, le génial
Richard Barbieri s' amuse comme un petit fou avec ses 6 claviers d' où sortent ses sons incroyables à mi-chemin entre l' électro et le psychédélique,
Steven Wilson (pieds nus) chante vraiment super bien et quitte sa Télécaster plusieurs fois pendant le titre pour gratter quelques notes sur d' autres guitares que lui apportent le technicien qui a beaucoup de boulot du coup!
J' oubliais, le groupe a embauché un sacré musicien pour la tournée, il s' appelle
Randy Mc Stines, cet américain de 24 ans est impressionnant aussi bien à la guitare qu' au chant et au contre-chant, une révélation!
À suivre le magnifique et très mélodique "
Of the new day", puis "
Mellotron scratch", "
Open car" et "
Dignity" la cohésion du groupe est euh...époustouflante, vraiment!
J' ai rarement vu un truc pareil!
Steven Wilson nous fait marrer en nous narrant le passage du groupe au Hellfest, juste avant
IRON MAIDEN "
Hellfest is very metal, isn't it??"
Sans blague!!
Puis le groupe envoie l' ironique et très zeppelinien "
The sound of musak", suivi d' un titre que je ne connaissais pas "
Last chance to evacuate planet earth before it is recycled", superbe chanson avec une intro d' une beauté presque irréelle, magique!
C' est le moment de montrer les muscles et on en prend plein la tronche avec "
Chiméra's wreck" le très électrique morçeau qui cloture leur dernier album, avec un pont à 2 grattes sur la fin de la chanson, qui est un chouette clin d' oeil à
MAIDEN !
Steven Wilson nous invite à faire un break et de revenir d' ici 20/25 mns, nous sommes à moitié groggy mais descendons boire une binouze et fumer quelques clopes.
Reprise des hostilités avec l' impressionnante "
Herd culling" tirée du dernier album, aussi mélodieuse et calme que brutale et électrique, quand ils tapent, ils tapent fort et savatent avec une intensité incroyable!
Le son est meilleur, les basses sont revenues à un niveau acceptable.
Puis arrive le plat de résistance "
Anesthetize", longue pièce musicale de 17 mns construite en 3 parties qui est déjà impressionnante sur disque mais là on touche au sublime, quels musiciens fabuleux!!!!
Le groupe nous propose alors une version sublimissime de la pourtant très noire et mélancolique "
I drive the hearse",
Steven Wilson est passé à l' acoustique et
Randy Mc Stines nous régale avec des notes aussi fluides que magnifiques.
Voici venir "
Sleep together" qui est un peu leur "
Kashmir", entre la frappe plombée et virtuose de
Gavin Harrison et la bataille de claviers entre
Richard Barbieri et
Steven Wilson, on en prend plein les oreilles!
Le groupe quitte la scène quelques minutes, allons-y pour le rappel et c 'est encore très beau,
Wilson et
Barbieri reviennent à deux claviers et nous jouent "
Collapse the light into earth", c 'est aérien et magnifiquement interprété, quel chant (encore) de
Steven Wilson!
Les porcs-épiques reprennent les grattes et nous envoient "
Halo" et c' est toujours impeccable.
Put... c' est déjà la fin,
Steven Wilson s' excuse de ne pas avoir de hit, "Désolés mais nous n' avons pas de "
Hotel California" ni de"
The reaper" ou de "
Free bird" alors on va vous jouer la chanson qui a le plus de succès sur You tube: "
Trains", splendide semi-ballade qui figure sur le cultissime "
In absentia", c' est fini,
PORCUPINE TREE quitte la scène sous un tonnerre d' applaudissements après 2h20 vraiment intenses, je ne suis pas prêt de m' en remettre, quelle magistrale torgnole dans la tronche!!
Je regrette tellement d' avoir pris le train en retard et de ne pas les avoir vus sur scène il y' a une quinzaine d' années...