BLACK SABBATH : Paris Bercy, 2/12/13
Certains prédisaient un fiasco concernant la prestation parisienne et prirent l'impensable décision de ne pas se rendre donc à Bercy pour assister à ce qui allait être un grand concert. Mais comme on dit trivialement, les absents auront eu tort de ne pas être venus. Bah oui, des vidéos de très mauvaise qualité surgissant de certains concerts nord-américains ou même plus récemment de Copenhague ont sans doute incité certains détracteurs à ne pas se déplacer. Mal leur en a pris. Et puis bon, c'est quand même le line-up aux 3/4 original du Sab et non un tribute band. Disons que là, c'est du sérieux.
Donc départ de mon lieu de travail fissa, je dis aux élèves de gentiment dégager de leur classe pour me diriger vers la Punto. C'est donc parti tous feux allumés direction Paris via l'A4 étonnamment fluide à cette heure-ci.
La Punto garée près de la station Chevaleret, direction donc le POPB où je retrouve successivement Ozig, Grinder Man, Gib's puis Blacky qui est déjà dans la file, bravant ainsi le froid qui sévit particulièrement en cette belle soirée de début décembre.
Grinder Man, Gib's et Ozig
Bref après les discussions de rigueur en compagnie des forumeurs cités plus haut, nous entrons enfin dans ce qui s'appellera bientôt la "Bercy Arena". Ca manque un peu de slip, ce nom....John, Germ 206, Ronan et Blacky sont déjà sur place. Après son interview avec le Madman, John me sort direct : "Il est bien, Ozzy !!!!" Alvin nous rejoint peu de temps après.
Ronan, Blacky, Grinder Man, Gib's, moi, Germ206, Ozig, John
Blacky, William (le fils de Blacky), Gib's, Grinder Man, moi, Ozig
Blacky, William, Gib's, Grinder Man, Alvin, Ozig
Uncle Acid And The Deadbeats démarre donc les hostilités avec son stoner empreint parfois de sonorités "hawkwindiennes" et remporte un succès d'estime auprès du public au bout de trois bons quarts d'heure.
La tension monte subitement. Des coulisses, Ozzy nous lance des "Are You Ready ?" suscitant des grognements de la part de certains de mes voisins.
Allez, c'est parti, les lumières s'éteignent, le rideau tombe et les quatre compères entament un War Pigs de folie. Le son est excellent, Ozzy semble être très en voix, ce qui me rassure pleinement par rapport à ce que j'ai pu entendre sur les derniers concerts. Quant aux lights, ils sont superbes, de même que la scène. Donc, quasiment 8 minutes de pur bonheur et ce, dès le début. Into The Void et son riff pachydermique font d'ores et déjà monter la pression et l'ambiance. Compte tenu du fait que j'ai toujours aimé ce morceau, il constitue, en ce qui me concerne, un premier grand moment. Ca continue sur Under The Sun couplé avec un Every Day Comes And Goes des plus inspirés. Mais bon, ce morceau n'a jamais constitué une priorité pour moi. Butler, comme à son habitude, martyrise sa basse, Iommi balance des soli surréalistes et Clufetos dont on a dit qu'il en faisait beaucoup trop, fait son taf et force est d'avouer que si Bilou avait été là, il n'aurait certainement pas tenu la distance. Snowblind qui suit est "énooorme" (je le revendique).
Pour Bilou, cela sera d'autant plus vrai sur le premier extrait de 13 à savoir Age Of Reason, morceau qui comprend un break de haute volée. Je doute qu'il eût accompli ce que Clufetos a accompli durant ce concert parisien. La version est dantesque et la reprise juste après le contre-temps l'est encore plus. Iommi balance le riff avec une extraordinaire maestria. Un autre grand moment donc, pour ma part.
D'une rare intensité, ce concert du Sab se veut être l'antithèse de celui qui s'est tenu par exemple à Copenhague le 26 novembre dernier. Black Sabbath est interprété avec une rare virtuosité associée à une puissance démesurée, sans failles donc de la part d'un Ozzy qui restitue même aujourd'hui, l'atmosphère malsaine de ce morceau-culte. La section rapide du titre, telle une calvacade de riffs assassins, nous cloue sur place. Et puis, le son, quelle puissance, je le répète. Jusqu'ici, tout est parfait. Black Sabbath, un des clous du show indubitablement. Blacky s'époumonne tel un gamin de 16 ans à l'écoute de son morceau préféré du Sab.
Behind The Wall interprété dans une très bonne version, débouche sur un fabuleux solo de basse de notre Geezer dont la dextérité s'avère être toujours aussi étonnante. Ce type est juste énorme dans sa façon d'aborder cet instrument. On pourrait même aller jusqu'à le qualifier de "bass hero". Sa basse est littéralement torturée et c'est donc logiquement que notre ami nous entraine vers un NIB lourd, puissant, Ozzy envoûté comme il est, chante bien, très bien même, incite le public à sauter ("Jump !!!!!!!!!!!!!"s'écrie t-il), Iommi plombe tout à coup ses riffs et Clufetos frappe ses futs tel un Rocky défonçant la gueule d'un Drago. Je le répète encore une fois, Bilou n'aurait pas tenu la distance et ce, malgré toute l'admiration que je lui porte.
On revient donc sur 13 avec End Of The Beginning et son tempo lourd et angoissant. Axé sur une structure analogue à celle qui figure sur Black Sabbath, ce nouveau morceau remporte de nombreuses suffrages auprès d'un public déjà conquis de toute façon. La messe continue sur Fairies Wear Boots puis Rat Salad, trop rarement interprété à mon goût suivi du solo de batterie de Clufetos, certes un peu long mais très sympa quand même en termes de performance, le tout accompagné d'un magnifique jeu de lumières.
Iron Man repopularisé par les trois films édités chez Marvel résonne tel un séisme dans l'enceinte du POPB et là, la version interprétée est tout bonnement hallucinante. Bénéficiant d'un son à la fois clair et puissant, accompagné encore une fois d'un jeu de lumières exceptionnel, ce titre atteint des sommets d'interprétation rarement égalés (le volume des potards aurait t-il été soudainement augmenté ?)
Retour une nouvelle fois sur 13 avec God Is Dead ? qui constituera donc le dernier extrait de cet album appelé sans nul doute à devenir un classique dans la discographie du groupe. Le nombre de titres extraits de 13 a sensiblement diminué à force que la tournée avançait dans le temps. Passant de 4 à 3, ce qui est une diminution effectivement "très importante" (lol), le groupe a délaissé Loner et Methademic (dommage d'ailleurs ou plutôt heureusement car les dernières versions live n'étaient malheureusement guère à la hauteur de ce titre mémorable sauf sans doute sur le récent DVD Live...Gathered In Their Masses). Le chant d'Ozzy, ce que je craignais une nouvelle fois, sur ce titre, passe très bien.
Un petit crochet par Technical Ecstasy puisque c'est Dirty Women qui nous est envoyé en pleine face. Dirty Women propose sur le grand écran des femmes dénudées fort affriolantes, cela va sans dire.
Mon appréhension se fait grandissante à l'approche de Children Of The Grave car c'est là que le bât blesse généralement depuis quelques shows. Le premier couplet passe, le deuxième malgré un léger défaut passe également, Blacky et Steph sont soulagés, moi aussi
d'ailleurs. Exit le groupe sous les acclamations du groupe qui a largement rempli son contrat.
Le rappel de rigueur se traduit comme prévu par un extrait de Sabbath Bloody Sabbath (mais pourquoi ne l'interprètent-ils pas dans son intégralité ?) qui s'enchaine donc à Paranoid dont la version est tout simplement fabuleuse. C'est encore une fois, PUISSANT, ça vrombit de partout, ça emporte tout sur son passage tel un rouleau compresseur sorti tout droit de chez Potain (célèbre entreprise de BTP). On ne pouvait pas imaginer meilleure conclusion pour un concert qui demeurera, tous concerts confondus, marquant à tout jamais dans mon esprit. BREF, C'EST LE CONCERT DE L'ANNEE !!!!!!!!!! Voilà, c'est dit.
Les réactions des potes mais également de la part de certains spectateurs ne se font pas attendre puisque les superlatifs pleuvent de part et d'autre : "ENORME", "FABULEUX", "HALLUCINANT", "PUISSANT", "GRAND". Je ne suis pas près de m'en remettre....C'est à cet instant précis que nous rencontrons JC qui, lui aussi, éprouve des difficultés à s'en remettre devant tant de moments forts. Pour beaucoup, Black Sabbath (le morceau) constituera l'apogée de ce concert.
War Pigs
Into the Void
Under the Sun/Every Day Comes and Goes
Snowblind
Age of Reason
Black Sabbath
Behind the Wall of Sleep
N.I.B.
(Preceded by "Bassically" … more)
End of the Beginning
Fairies Wear Boots
Rat Salad
(Followed by Tommy Clufetos Drum Solo)
Iron Man
God Is Dead?
Dirty Women
Children of the Grave
Encore:
Paranoid
(Sabbath Bloody Sabbath Intro)
Direction donc ensuite le Bercy Café où est donc prévu le repas forumique du BSF. Nous retrouvons Purplexed, Jean-Louis, Christian51, François, Cathy, Claudio, Deborah (sa fille), Philippe (un pote à Claudio) et son fils et naturellement, le concert se refait par le biais de discussions passionnées, chacun y allant de son anecdote personnelle etce, autour d'un plat délicieux (un pavé de boeuf avec des frites). L'ambiance se veut être conviviale et bon enfant, voilà pourquoi d'ailleurs j'aime tant les forums.
Jean-Louis, JC, Christian51, Alvin
François (de dos), Blacky, William
Claudio, Gib's masqué), Ozig, François
Le fils du pote de Claudio, Grinder Man, Jean-Louis
Grinder Man et Jean-Louis
La jolie Cathy
Claudio, Deborah, le fils de Philippe, Philippe
Avec Purplexed au premier plan à gauche.
Après cet agréable moment passé ensemble, il était temps de se rentrer. La Punto garée donc à Chevaleret, attendait patiemment dans un froid hivernal ses passagers (5 en tout !!!!!!!!!). Dans un premier temps, direction le 19ème arrondissement afin de raccompagner Gib's puis Aubervilliers pour Blacky et William. Il n'était pas loin des 2h du mat' lorsque nous reprîmes le chemin vers Gagny, trajet pour le moins très perturbé par les fermetures noctures. Obligés, Alvin et moi donc d'effectuer un important détour qui nous fit arriver à destination vers presque 3h du mat'.
Le dernier évènement de cette mémorable journée sera notre Alvin qui passera à travers les lattes du lit de ma fille (cette dernière étant allée dormir dans la chambre de sa soeur), occasionnant donc un fou rire de notre part, ma femme ne dormant pas, a cru que nous étions bourrés. Alvin opta pour dormir par terre.
Le lendemain, réveil à 7h pour ramener déposer Alvinou au RER de Neuilly-Plaisance puis direction St Thomas pour rencontrer Claudio et Marc qui s'affairaient au quotidien de l'établissement et ce, toujours dans la bonne humeur. Merci à vous tous pour ces supers moments.