Cette histoire se passe en des temps si anciens que la mémoire des hommes les a oubliés. Dans une lointaine contrée désertique où rien ne poussait hormis quelques arbustes squelettiques entre les pierres désséchées, un jeune garçon, fils unique d’une pauvre famille de bucherons attendait Noël devant l’âtre froid de la chaumière glaciale et ouverte à tous les vents qui s’en donnaient à cœur joie de passer entre les fenêtres sans vitre. Il faut quand même avouer que, faire le noble métier de bucheron dans un pays sans sapins, ça ne nourrit guère son homme.
Un soir d’avril, le Père Noël, qui se remettait difficilement d’un gang bang un peu trop arrosé de champagne en compagnie Phil et des Sept nains (Blanche Neige qui était empêchée à cause de ses fesses était remplacée par Cendrillon) s’oublia à poser un cadeau surnuméraire dans la cheminée de la maison
Notre sympathique garçon (qui attendait depuis un bon moment je vous fais remarquer) vit le paquet cadeau à l’enseigne de Toy ar Us dans sa cheminée. La joie qui illumina le visage du garçonnet ne peut être décrite ici sous peine de faire sauter la carte graphique de votre ordinateur mais, il était content, on peu l’affirmer. Le jouet en porcelaine poly éthylénique du style « Limoges incassable made in Malaysia » ressemblait à peu près à l’instrument favori d’Eric Clapton mais en plus petit avec des élastiques à la place des cordes. Parce que le Père Noël veut bien donner des slips aux pauvres mais, pas tous les jours non plus et pas trop cher parce qu’on a un budget à tenir et que les sponsors demandent des comptes lors du bilan de fin d’année.
Mais les Dieux de la musique virent ce petit garçon et décidèrent de lui donner un coup de main dans la maitrise de cet instrument. En fait ils le virent par hasard, ils étaient à la recherche du disjoncteur magique que les textes runiques nommaient « j’ai eu une lueur de génie » que le grand Claude François avait sanctifié lors de son passage sur Terre.
Le petit garçon vit apparaître le spectre d’un musicien aux cheveux blanchis par les années
--« Mon petit, je suis le grand Jimmy et je vais te montrer la voie de la virtuosité musicale que tu pourras atteindre à l’issue d’une longue quête. Le chemin sera long, parsemé d’embûches, tu connaîtras la peur, le désespoir et les larmes mais, si tu en es digne, cet instrument te permettra de t’élever au dessus de foules tel un Zeppelin. Je vais donc te montrer le premier pas sur cette route. Commence donc par abandonner l’idée de tenir le manche à deux mains pour lancer des balles avec, on n’est pas à Roland Garros ici. »
Le petit garçon réunit donc ses quelques biens, fouilla la maison pour mettre la main sur les économies de ses parents. C’était un garçon très honnête mais, il faut bien prévoir de quoi manger et se payer une péripatéticienne en route. Les économies se résumaient à trois roubles, six cents et deux maravédis. Muni de son pécule, il se mit en route.
Il connut la chaleur implacable des déserts montagneux (ou pas), Le froid glacial des plaines septentrionales et des montagnes, la soif implacable, la boue des jours pluvieux, les marais putrides et leurs moustiques. Les jours de frayeur cachée dans les fourrés pour éviter les bandits de grand chemin et les rançonneurs de tout poil. Il dut apprendre à courir plus vite que le vent lors de sa rencontre avec les organisateurs de tournante en milieu banlieusard.
Mais ces tourments ne furent pas vains il arriva devant le grand Ritchie qui, du haut de son estrade, lui dit
--« Si tu veux faire quelque chose avec cet instrument, commence par tenir le manche avec la bonne main. »
--« Je parlais de l’autre instrument parce que, celui que tu tiens en ce moment ne fera pas de musique même en soufflant dedans »
Il se remit donc en route après cette deuxième leçon.
. Il connut la Chaleur implacable des déserts montagneux (ou pas), Le froid glacial des plaines septentrionales et des montagnes, la soif implacable, la boue des jours pluvieux, les marais putrides et leurs moustiques. Les jours de frayeur cachée dans les fourrés pour éviter les bandits de grand chemin et les rançonneurs de tout poil. Il dut apprendre à courir plus vite que le vent lors de sa rencontre avec les organisateurs de tournante en milieu banlieusard. (J’ai fait un copier collé parce que je commence à avoir des crampes dans les doigts à force d’écrire)
Le grand Tony lui apparut un jour de désespoir
--« Peu importe la main qui tient le manche, le secret est dans la rapidité d’exécution. Je vais donc t’enseigner le la majeur mais tu devras continuer ta quête pour apprendre le reste de la gamme »
Il continua donc sa route, dans un camion roumain dont le sympathique chauffeur, ému par la pauvreté de notre héros lui appris la méditation transcendantale dans la position dite de « la bête à deux dos »
Les jambes flageolantes (après deux semaines de méditation avec un routier roumain on a les jambes flageolantes. Essayez pour voir) il vit enfin le grand Gimmick.
--« Les virtuoses sont avares de leurs conseils, je vais te donner une formule magique que tu pourras réciter lors de tes concerts. Il te suffira de murmurer mon nom « Gimmick » avant de commencer à jouer »
Muni de ce sésame, il se remit encore en route. Cette fois en compagnie d’un touriste canadien qui le prit en stop dans sa voiture de location.
--« Je vais t’apprendre à jouer du pipo, ça pourra servir si tu casses une corde lors d’un concert. Non, pas comme ça, aspire au lieu de souffler, doucement, oui comme ça »
Mais, comme toutes les quêtes, il faut bien une fin, surtout que je commence à manquer d’inspiration. Cette fin prit la forme d’une apparition auréolée de lumière avec plein de solos de guitare pour accompagner le tout. Normalement, ce sont des violons et de la trompette pour les apparitions mais on est sur un forum de musique pop, pas dans un péplum.
Cette apparition avait les traits d’un homme noir aux cheveux afros, il lui demanda l’objet de sa quête.
--« Je suis à la recherche de la virtuosité magistrale et j’ai connu le froid la peur….. »
--« Abrège un peu, lui dit le grand Jimi, mon néon apparitionnesque commence à fatiguer et j’ai reçu ton histoire par Email. Je vais donc te donner ce si bémol que tu cherches depuis tant d’années alors qu’il est juste à tes pieds ; Penches toi donc un peu pour le voir. Tu ne le vois donc pas ? Penche- toi donc un peu plus. Attends je vais venir derrière toi pour t’aider à le trouver, penche- toi bien ? »
Notre digne descendant de Jimi eu donc la révélation en même temps qu’une grande douleur.
Depuis cette initiation, les spécialistes sont unanimes pour affirmer que notre sympathique garçon n’a pas son pareil pour chanter « Johnny be Gode » avec sa voie suraigüe qui transcende les foules des milieux progressistes de San Francisco.
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